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Un monde flamboyant


Méconnue de son vivant, une artiste new-yorkaise, Harriet Burden, fait, après sa disparition, l’objet d’une étude universitaire en forme d’enquête qui, menée auprès de ceux qui l’ont côtoyée, dessine le parcours d’une femme aussi puissante que complexe n’ayant cessé, sa vie durant, de souffrir du déni dont son œuvre a été victime.

Épouse irréprochable d’un célèbre galeriste régnant en maître sur la scène artistique de New York, mère aimante de deux enfants, “Harry” a traversé la vie de ses contemporains avec élégance et panache, déguisant en normalité triomphante son profond exil intérieur au sein d’une société qui s’est consciencieusement employée à la réduire au statut de “femme de” et d’artiste confidentielle.

La mort brutale de son mari signe, pour Harriet, un retour aussi tardif qu’impérieux à une vocation trop longtemps muselée qu’elle choisit de libérer en recourant, à deux reprises, à une mystification destinée à prouver le bien-fondé de ses soupçons quant au sexisme du monde de l’art. Mais l’éclatant succès de l’entreprise l’incite alors à signer témérairement un pacte avec le diable en la personne d’un troisième “partenaire” masculin, artiste renommé, dont le jeu pervers va lui porter le coup de grâce.

Gravitant de masques en masques et sur un mode choral autour de la formidable création romanesque que constitue le personnage de Harriet Burden, «Un monde flamboyant» s’impose comme une fiction vertigineuse où s’incarnent les enjeux de la représentation du monde en tant que réinvention permanente des infinis langages du désir.

septembre, 2014
14.50 x 24.00 cm
416 pages

Christine LE BOEUF

ISBN : 978-2-330-03497-9
Prix indicatif : 23.00€



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Mieux qu'une reconstitution univoque et chronologique, la polyphonie est stupéfiante.

L'écriture, incisive, émouvante, rageuse et lyrique, ne cesse de surprendre.

Alter ego, flamboiement de l'imaginaire, un peu des deux dans une projection créatrice ? Qu'importe, lorsque l'équilibre entre essai et roman, satire du milieu de l'art contemporain, thèse et biographie, est réussi.

Thierry Guinhut, Matricule des anges

Le brillant, stimulant, excitant Un monde flamboyant. »

Le procédé consistant à construire une narration en assemblant ainsi des fragments n’est bien sûr par inédit, mais Siri Hustvedt le maîtrise admirablement, sait lui donner du rythme et une vraie malice.

Surtout, elle joue à merveille de la multiplicité des points de vue que permet un tel collage.

Nathalie Crom, Télérama

[un roman] très intelligent, très bien construit et que vous dévorez.

Anne Michelet, Europe 1

Un indéniable talent.

Anne Michelet, Version Fémina

Bluffant. Le portrait que dresse Siri Hustvedt d'Harriet Burden est tout simplement bluffant. Si précis que vous vous surprenez, à plusieurs reprises, à vérifier que l'artiste n'a réellement pas existé."

A la manœuvre de cette imbrication de masques, Siri Hustvedt est magistrale. Elle parvient à imprimer un style (et pas le plus aisé !) à chaque témoignage, à créer un univers tangible autour de son personnage à forte personnalité.

Adrienne Nizet, Le Soir

Un monde flamboyant, dernier et stupéfiant roman de Siri Hustvedt.[...]

Dans Un monde flamboyant, Siri Hustvedt a mis au monde un sacré monstre : Harriet Burden, toujours appelée Harry — une femme au prénom d'homme qui risque de dévorer votre imaginaire.[...]

Mais Hustvedt ne s'arrête pas à la revanche ou au pamphlet. En puissante écrivain et active analyste d'elle-même, elle part de cette rage première pour construire un palais de miroirs. [...]

On avance saisi par une telle maestria romanesque — nabokovienne diraient certains tant ce roman peut faire penser à La Vraie Vie de Sebastian Knight —, par une telle architecture.[...]

On termine ce roman stupéfait et endeuillé d'un personnage dont on ne lassait pas de découvrir les métamorphoses, troublé par cette artiste qui n'a jamais trouvé l'écho de son travail parmi ses semblables.

Oriane Jeancourt, Transfuge

Une œuvre chorale que Borges ne renierait pas.

Avec intelligence, sens de l'intrigue et du rebondissement psychanalytique, Siri Hustvedt explore le monde de l'art, les injustices de la création, la perception du public devant une œuvre signée par un homme ou par une femme.

Christine Ferniot, LIRE

Dans ce roman aussi flamboyant que le monde qu'il décrit, Siri Hustvedt reprend avec brio tout ce que l'on aime chez elle : New York, l'art, la psychanalyse, les marques, la place de la femme, la recherche de l'identité.

Une mise en abîme vertigineuse sous forme d'enquête post-mortem, où l'écriture elle-même, sublime, invite à différencier l'être du paraître, la sincérité de la manipulation et l'art du cochon.

Valérie Gans, Madame Figaro

Un roman au vitriol sur le sexisme dans l'art.

Isabelle Duranton, L'Oeil

Lire Siri Hustvedt est un bonheur.

Pascale Frey, ELLE

La destinée de cette artiste new-yorkaise contrariée vous agrippe. Par la grâce d'une composition inspirée, le fatras s'impose en fresque polyphonique décapant la vérité d'un être. Jouant sur perspective, perception et perspicacité, ce roman à facettes vertigineuses explore les conséquences du pacte faustien passé par la dame qui attribue ses sculptures à des Méphisto. Passionnant.

Antoine Perraud, La Croix

Composé comme un mémoire universitaire mêlant interviews, articles de presse, extraits des carnets de Harriet, cette satire du New York art y éblouit aussi bien dans sa forme — tant de mouvements convergents ; on dirait une symphonie ! — que dans son fond, féministe, radical et grinçant. Un petit chef-d'œuvre conceptuel — comme il se doit d'un texte sur l'art moderne…

Alexis Brocas, Carrefour Savoirs

Pour moi, c'est un monument, ce livre.

Geneviève Bridel, Entre les lignes | RSR2

Ses thèmes de prédilection — l'art, la psychanalyse ou l'identité — semblent converger vers Un monde flamboyant dont la forme en soi est déjà un exploit.

Kerenn Elkaïm, Le Vif L'Express

Un roman choral, complexe, ébouriffant, dans la lignée de Tout ce que j'aimais.

Formidable et brillante fiction kaleidoscopique.

Geneviève Simon, La Libre Belgique

De livre en livre, Siri Hustvedt s'est attachée à restaurer la place des femmes, notamment des artistes, dans une société rétive à les prendre au sérieux. Avec Un monde flamboyant, la romancière retrace la vengeance d'une de ces victimes du sexisme ordinaire, selon une construction virtuose et fragmentaire.

 

Un patchwork brillant qui finit par dépeindre avec une délicieuse cruauté l'inanité du monde de l'art, confit dans sa superficialité et son culte de la jeunesse. En même temps qu'il dresse un magnifique portrait de femme, touchante dans sa faiblesse, émouvante dans sa rage, inoubliable dans sa soif de reconnaissance.

Lire

400 pages d'une densité à couper le souffle.

Les journaux de Harry, autobiographiques, ésotériques, vibrant de colères et de doutes, et les témoignages de son entourage, famille, observateurs et autres prête-noms, tissent un polar psychologique délicieusement sophistiqué.

En contrepoint : des personnages secondaires magnifiques, une inventivité romanesque permanente — le genre de livre qu'on adorerait détester, s'il présentait la moindre faille.

Fabrice Colin, CHRO

Siri Hustvedt s'est amusée ici à écrire une vraie fausse biographie tout en reprenant ses thèmes favoris : la psychologie et la condition féminine. Le résultat fascine. On en oublie qu'Harriet n'est qu'une figure inventée.

Paloma de Boismorel, Gael

Un thriller intellectuel et féministe.

20 Minutes

Un thriller envoûtant qui, à travers le destin de l'artiste plasticienne Harriet Burden, dépeint avec férocité la scène arty new-yorkaise.

Lola Sannier, Madame Figaro