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Ton histoire. Mon histoire


Cambridge, hiver 1956. Au cours d’une fête, un étudiant en anthropologie, jeune poète et séducteur, rencontre celle qui est déjà la coqueluche de l’université : une Américaine de vingt-quatre ans, radieuse, brillante, exubérante, qui termine un master de littérature anglaise. Les deux jeunes gens se marient quelques semaines plus tard et partagent leur temps entre l’amour et l’écriture. Épouse dévouée, elle met au net les poèmes de son compagnon, les envoie à des revues, à des éditeurs, à des jurys littéraires – en même temps que ses propres œuvres. Tandis que lui découvre chez sa jeune femme l’envers noir d’une personnalité solaire : une tentative de suicide presque réussie, un terrible séjour en psychiatrie, de violentes crises de désespoir et de jalousie. La ?n dramatique de leur histoire semble déjà inscrite dans ces premières années de passion.

Près de quarante ans plus tard, le poète donne en?n sa version d’une tragédie conjugale devenue un épisode de l’histoire littéraire du xxe siècle. Connie Palmen s’est imposé un extraordinaire dé? en élisant une histoire – celle de Sylvia Plath et de Ted Hughes – dont les protagonistes sont archi-célèbres et dont tout le monde connaît la ?n. Et en choisissant de la conter du point de vue du coupable tout désigné : le mari volage. Mais c’est une réussite exceptionnelle. La romancière a investi l’écriture, les thèmes, les mythes, les images du poète au point de nous faire oublier qu’elle se livre à une reconstitution littéraire, et nous croyons recueillir en direct la confession de Hughes. Une confession déchirante, haletante, qui nous fait progresser vers la catastrophe annoncée avec la fébrilité du thriller et la fatalité de la tragédie.

octobre, 2018
11.50 x 21.70 cm
272 pages

Arlette OUNANIAN

ISBN : 978-2-330-11496-1
Prix indicatif : 22.00€



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Roman fascinant qui démontre une fois encore qu'il n'y a pas une seule vérité en matière d'histoire d'amour. Opposer la Sainte et la Brute est bien trop réducteur.

Guy Duplat, La Libre Belgique

Imaginez le verso d’un calque : un même motif, mimétique mais inversé. Un regard volontairement retourné, un même et autre. Tel est le principe de Ton histoire Mon histoire de Connie Palmen, dès son titre : reprendre l’histoire de Ted Hughes et Sylvia Plath en adoptant le point de vue de Ted Hughes, raconter cette histoire iconique comme s’il l’avait écrite, en faisant de ce roman un centon tant il est innervé de citations, références, reprises, tant de l’œuvre de Hughes que de celle de Plath d’ailleurs.

Christine Marcandier, Diacritik

Dans la tête de Ted Hughes (...). Il est ici le narrateur d'une histoire recréant toute une époque, évoquant celle dont il partageait la vie mais aussi ses propres failles et tourments.

Jean-Marie Wynants, Le Soir

Il fallait du courage pour se glisser dans la peau de celui que la légende accable. (...). Pour oser dire « je » à la place du poète officiel de la Couronne d’Angleterre (...). C’est là le tour de force de Palmen. Comme ce « je » sonne juste ! Comme il bouleverse !

 L’écriture de Palmen est humble, précise. Elle ne juge pas. Ne justifie pas. Ne diagnostique pas. Elle ne cherche ni à réhabiliter ni à condamner. Elle nous pousse juste vers les ténèbres de ces deux damnés.

Florence Noiville, Le Monde des livres

Tout simplement magnifique.

Françoise Feuillet, Avantages

À travers le récit sincère du poète sur ses années passées avec Sylvia, on y découvre un homme sensible, amoureux, loin des clichés qui l'ont condamné. Une superbe histoire d'amour post-mortem. »

Le Journal des Femmes

Roman de l’envers des apparences, des dessous d’un mythe trop rapidement gravé dans le marbre, Ton histoire. Mon histoire explore avec brio l’une des formules chères à Ted Hughes : « odi atque amo », « j’aime et je hais », sentiment antithétique traversant le récit d’un bout à l’autre, réaffirmant que, dans cette histoire d’amour comme dans toute autre, la vérité n’est jamais une mais multiple.

Laetitia Favro, On l’a lu

Le verdict : La tendance est à la surexploitation des biofictions « people ». Ainsi celle de Sylvia Plath, déjà revisitée. Mais cette fois, l'angle est nouveau : Connie Palmen s'est mise à la place non pas de Sylvia mais de son mari, Ted, habituellement perçu comme le méchant de l'histoire, celui dont les infidélités auraient poussé sa géniale épouse à se suicider. Néanmoins, même ainsi, pour être acceptable il fallait que ce fût parfait. Mission accomplie, avec une humanité et un sens de la nuance extrêmes.

Gilles Chenaille, Marie Claire

Connie Palmen fait surgir un être dévoré de cauchemars, de crises de panique et de jalousie d'une extrême violence, touchante, talentueuse, séduisante. Et adorée par un homme complexe, rongé de culpabilité, à qui la romancière prête voix avec un fascinant effet de réel.

Alain Dreyfus, Le Nouveau Magazine Littéraire

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