Tous les étés, au début des années 1960, une Simca couleur cerise venait chercher la famille du narrateur. Alors commençait pour l’enfant un voyage rituel et initiatique, qui le conduisait au paradis. Sa destination n’était pourtant qu’une base militaire située au sud de la côte majorquine, dans une zone désertique au climat quasi africain. Ce que nous fait entrevoir l’auteur, dans ce paysage qui ramène aux sources grecques de la Méditerranée, c’est le plaisir de la frugalité. Pour Llop, ces vacances austères, dans une nature indifférente à notre besoin de pittoresque, ramènent à l’épure de la condition humaine, à la joie toute simple de se sentir vivre.
Dans un style solaire, Solstice raconte, comme un seul et même été immuable et enchanté, tous ces étés qui ont fait de lui un écrivain.
septembre, 2016
12.50 x 19.50 cm
128 pages
ISBN : 978-2-330-06654-3
Prix indicatif : 15.00€
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Le récit le plus solaire qu’il ait jamais publié.
José Carlos Llop est un magnifique écrivain qui sait qu’à Majorque, où ailleurs, « il n’est pays que de l’enfance ».
Une initiation peu banale à l’émergence de la littérature.
Plus personne ne fait de descriptions. Celles-ci sont sèches, poétique. Elles ont la grâce du souvenir.
Ses lecteurs savent que Majorque est à Llop ce que le XVII° arrondissement de Paris est à Modiano.
Un regret, une nostalgie, un terrain de jeu. Titre après titre, il nous fournit son pedigree. « En fin de compte, quand le paradis disparaît, c’est toujours la littérature qui apparaît. » En voici la preuve, clés en main.
José Carlos Llop, le Modiano catalan (…) raconte, dans ce splendide récit, les étés de son enfance où sa famille allait s’installer dans ce bâtiment militaire.
De ces années de bonheur extatique, fondées sur l’affection toujours vive pour ses parents, José Carlos Llop a tiré un magnifique récit bleu et jaune, aux couleurs de ses baignades et de l’ardent soleil majorquin.
Avec toute l’élégance et le raffinement qu’on lui connaît depuis la traduction en France de Parle-moi du troisième homme (Jacqueline Chambon, 2005), José Carlos Llop décrit un homme réservé partant se promener équipé d’une canne de buis, dotée d’une poignée au dos brûlé, qu’il maniait avec une rare agilité.
Un présent « solaire, méditerranéen, classique » dont l’évocation rappelle parfois certaines pages de Camus. Ce qui n’est pas un mince compliment.
Avec l’écriture poétique de Solstice, sa capacité à évoquer des sensations et des images, c’est comme si on se retrouvait dans un lieu des origines juste après que les dieux l’ont quitté.
En mettant ses pas dans ceux d’Ulysse, le Majorquin José Carlos Llop livre, depuis La ville d’ambre (2011) et Dans la cité engloutie (2013), une chronique intimiste et nostalgique d’une île qui, dans les années 1960 et 70, attirait artistes, écrivains et mondains.
Un voyage initiatique consistant à transfigurer un espace réel en espace mythique.
Il redécouvre, avec les yeux du gamin insouciant qu’il fut au milieu des années 60, ce paysage primitif qui restera à jamais le paysage du bonheur.
Ses souvenirs n’ont pas pâli, son récit solaire est une ode à l’enfance éternelle.
Dans cette chronique intimiste et familiale, il conjugue le verbe aimer dans le présent de ces étés célestes, dans cette Arcadie de l’enfance où « la beauté avait échoué ».
Tout à la fois Terre sainte, Grèce antique, Ouest américain, Betlem est le jardin de toutes les mémoires, des histoires qui ont façonné les enfants, les hommes et les dieux.
Ce livre est aussi l’œuvre d’un bâtisseur de la mémoire qui remonte les murs de l’enfance, les consolide, les chaule pour en protéger de l’oubli le nécessaire souvenir.
Et cette constante recherche de l’innocence perdue est le socle sur lequel se construit l’œuvre de José Carlos Llop, alchimie subtile de fiction et d’autobiographie.
Le récit le plus solaire, le plus « ligne claire », qu’il ait jamais publié.
José Carlos Llop est l’un des grands écrivains de ce temps.
Au fil de ses livres, José Carlos Llop s’impose comme l’une des voix majeures de la littérature espagnole contemporaine.
Dans un décor austère et frugal, Llop se crée le paradis de son enfance, son Arcadie secrète, qu’il dévoile aujourd’hui.
La force poétique d’un soleil divin illumine cette terre aride.
Un petit bijou
Pour Llop ces vacances austères ramènent à l’épure de la condition humaine, à la joie simple de se sentir vivre.
C’est un récit splendide, poétique qui traduit la grâce du souvenir et est traversé de références mythologiques et littéraires.