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Pas Sidney Poitier


Venu au monde au terme d’une ahurissante grossesse de vingt-quatre mois, un enfant répondant au patronyme de Poitier se voit affublé par une mère aussi rebelle qu’excentrique de l’impossible prénom de Pas Sidney, lequel semble n’avoir d’autre vertu, le temps passant, que de condamner son fils à rejouer dans la “vraie vie” certains des rôles interprétés par l’acteur principal du célèbre film des années 1960,« Devine qui vient dîner ?»...

En contrepartie de ce menaçant destin, sa mère, à sa mort, lègue également à l’enfant une colossale fortune issue des dividendes d’actions jadis acquises par elle dans une jeune entreprise du nom de CNN, fondée par son vieil ami, Ted Turner. Flanqué d’une Jane Fonda en tenue d’aérobic, l’extravagant roi des médias prend en charge la formation de l’orphelin, qui s’initie à la gestion de son patrimoine tout en se découvrant pourvu de surnaturels dons d’hypnose… et d’une embarrassante capacité de séduction.

Victime de la concupiscence érotique de son environnement féminin immédiat, en butte à la brutalité raciste des forces de police comme à l’hostilité de ses camarades d’université, tétanisé par les fantasques conseils d’un très déconcertant professeur de “philosophie du non-sens” du nom de Percival Everett, et maintes fois sauvé du désastre par son capital en dollars, Pas Sidney Poitier progresse dans l’existence comme dans un champ de mines, au fil d’un roman d’initiation aussi drolatique que grinçant, dans une Amérique contemporaine confrontée au pesant héritage de la question raciale.

février, 2011
11.50 x 21.70 cm
304 pages

Anne-Laure TISSUT

ISBN : 978-2-7427-9479-9
Prix indicatif : 22.90€



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Truffé de références et de clins d’œil mêlant l'humour potache, l'autodérision avec la réflexion politique et morale, tout cela est aussi drôle que brillant. Percival Everett est un maître du roman américain décalé, au meilleur de sa forme.

Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo

Roman d'apprentissage irrévérencieux d'un jeune Noir sur le sol américain.

Ce livre incendiaire est une démolition en règle de toutes les images plaquées sur les Noirs américains, parfois par eux-mêmes. Un salutaire et nécessaire travail de déconstruction des idées reçues. C'est le roman de l'Amérique de Barack Obama — un président noir, né d'une mère blanche, qui casse tous les clichés.

Damien Aubel, Transfuge

Pas SidneyPoitier, dernier roman d'Everett, se présente à nouveau comme une sorte de méditation tragi-comique sur la question de l’identité avec une réelle profondeur métaphysique. Un roman d'apprentissage picaresque inspiré par le théâtre de l'absurde.

Yann Perreau, Les Inrockuptibles

Everett aborde avec intelligence la question de l'identité (et pas seulement noire) de l'autre côté de l'Atlantique. Burlesque, astucieux mordant.

Gladys Marivat, Technikart

Onirique, hilarant, et dans une langue parfaite, Pas Sidney Poitier confirme la place d’Everett dans la littérature américaine : au sommet.

VSD

Percival Everett est un écrivain explosif.

Un roman cru, grinçant et aux accents délirants, portant une belle idée. Cette idée a un nom : la liberté.

Christophe Kantcheff, Politis

Le moins que l'on puisse dire est que ni l'imagination ni l'humour ne font défaut à Percival Everett. (…) Le romancier distord le réel pour en extraire un savoureux élixir auquel on ne saurait reprocher que les crampes dans les joues qu'il provoque à force de rire.

Héléna Villovitch, Elle

Pas noir, pas blanc, grinçant et drôle.

Marguerite Baux, Grazia

Percival Everett continue d'épingler les préjugés raciaux qui ont cours dans son pays. À mi-chemin du roman d'apprentissage et du voyage picaresque, Pas Sidney Poitier raconte les années de formation d'un orphelin noir recueilli par le magnat des médias et fondateur de CNN, Ted Turner.

Direct Matin

Sous des dehors très farfelus, ce roman drolatique nous confronte à un vrai questionnement sur l’identité.

Marie-Pierre Moser (libraire), 24 Heures

L’humour impitoyable et ethniquement incorrect de Percival Everett sévit à nouveau dans cette farce tragique qui piétine les certitudes d’une “nation de fieffés connards” et interroge notre rapport au racisme ordinaire autant qu’elle nous divertit. Un roman outrageusement brillant.

Profession spécialiste

Percival Everett est un auteur joueur. Il utilise le subterfuge pour sonder nos a priori.

Christine Guibert, Ouest France

L’humour et l'intelligence sont chez Percival Everett les ingrédients de base d'un cocktail redoutable. (…) Le parcours du héros, qui revisite au passage quelques scènes de films célèbres, est de ceux dont on attend de plus en plus au fur et à mesure qu'il se heurte aux bizarreries de l'existence. On n'est pas déçu.

Pierre Maury, Le Soir

À la fois hilarante et brillante, l’aventure picaresque de Pas Sidney Poitier est une réflexion captivante sur les préjugés raciaux des Etats-Unis à l’heure d’Obama, mais aussi sur la construction de soi.

Laure de Hesselle, Imagine demain le monde

Une histoire digne des frères Coen, entre O’Brother et The Big Lebowski.

Dans ce récit drôle et cruel, Percival Everett retrace en réalité l’itinéraire d’un Noir américain qui porte sur ses épaules les turbulences de l’Amérique des années 1970-1980. Un livre qu’on aura du mal à refermer.

Alain Mabanckou, Jeune Afrique

Histoire tragicomique d'un sosie de Sidney Poitier, à l'époque unique acteur noir reconnu dans les USA des années 60. (…) Une satire profonde de la place des noirs dans la société américaine, exprimée avec un humour grinçant, pour un auteur refusant tout raccourci facile.

Le Dauphiné