Aller au contenu principal

G. A. V.



Deux coups de feu ont retenti dans le quartier et les policiers rêvent de mettre la main sur le fauteur de troubles. En attendant, ils ont embarqué Angel, qui n’en est pas à sa première garde à vue. Mais Angel connaît la musique, il ne balancera personne.
Une nuit dans un commissariat, à chaque cellule sa voix : Angel à l’étrange sourire ; une jeune femme soumise au harcèlement quotidien d’un entrepôt ; des émeutiers ramassés à la fin d’une marche pour le climat ; un vieux manifestant brutalisé ; un cadre en dégrisement ; un flic exténué ; un adolescent souffre-douleur… Parias d’une nuit ou d’une vie, ils n’ont rien à déclarer, mais un destin à endosser, des circonstances à ressasser, une colère à exprimer, des espoirs à ranimer.
Intense comme un combat de boxe, puissante comme un cri d’alarme, cette polyphonie livre la radiographie d’une société française pulvérisée par le mépris et les rapports de domination. À travers des personnages aussi violents que tendres, dont l’ardente énergie éclaire les ténèbres de la garde à vue, Marin Fouqué transforme sa rage en chant de révolte collective.

août, 2021
11.50 x 21.70 cm
448 pages


ISBN : 978-2-330-15392-2
Prix indicatif : 23.00€



Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique
Prix Alain Spiess du deuxième roman -

(…) Marin Fouqué revient avec un texte encore plus saisissant.

Avec cette fresque sociale sans angélisme et pleine de rage, au style magistral, Marin Fouqué a bel et bien transformé l’essai.

Hubert Artus, LE PARISIEN / AUJOURD'HUI EN FRANCE WEEK-END

Marin Fouqué aime les petits espaces qui se gonflent de mélancolie.

La grande affaire de G.A.V., n’est donc pas tant, ou pas uniquement, le sujet social, mais la manière dont les mots emprisonnent : (…). Marin Fouqué se saisit de ce fait de la langue comme d’autres équarissent un animal mort impropre à la consommation. (…). Seule certitude si la langue est morte, l’écriture est bien vivante.

Pierre-Edouard Peillon, LE MONDE DES LIVRES

Epousant leurs rancoeurs contre un système qui a toujours cherché à les broyer, rêvant avec eux d’une vraie liberté retrouvée. Comme on épouse les désillusions du flic qui ne se reconnaît plus dans le rôle qu’on lui fait jouer et panse ses blessures en écrivant de la poésie. Fouqué donne à voir une société au bord de l’explosion. Sans fard. Sans concessions. À méditer... 

Fred Robert, ZIBELINE

Sa langue claque, crie et clame. (…). Dans G.A.V., huis clos polyphonique placé sous la double égide de Dante et de Diam’s, saturé de sons, d’odeurs et de silences, son style se fait encore plus radical. Les phrases courtes, parfois réduites à un nom ou à une rafale de verbes, forent le réel, creusent des galeries dans les vies et les psychés abîmées, des tunnels qui ne mènent nulle part. Pas de grande évasion possible. La liberté est un leurre. Avec ce texte politique, Marin Fouqué cherche à repousser les murs de la littérature pour y faire entrer toutes les injustices et les violences qui entravent nos existences : De cette humanité blessée, Marin Fouqué se fait le meilleur défenseur. 

Elisabeth Philippe, L'OBS

II dépeint une société malade où la rage naît et s'exprime de différentes façons mais envoie les révoltés au même endroit. 

LA VOIX DU NORD

Avec G.A.V. , son deuxième roman, Marin Fouqué, (…), décrit, dans une enthousiasmante polyphonie où les points de vue se complètent bien plus qu’ils ne se succèdent, les conditions de garde à vue dans l’Hexagone. Élégante et très rythmée, son écriture, inspirée par le rap, immerge d'emblée le lecteur dans une ambiance aussi sombre et étouffante qu’une nuit au poste. Certains, par commodité, seront tentés d’y voir un simple brûlot anti-police : l’analyse de la société française livrée par l’auteur, de la vie au travail au harcèlement scolaire, vaut pourtant bien plus que cela. 

Dimitri L'Hours, LE TELEGRAMME

Dans G.A.V (pour « garde à vue », mais que l’on pourrait peut-être lire comme « gavé »), Marin Fouqué place ses personnages dans les cellules poisseuses d’un commissariat, le temps d’une nuit. Là où les mécanismes de domination et le sexisme ont toujours cours, on croise des militants d’extrême gauche, un cadre en dégrisement, un ado martyrisé, mais aussi un flic au bord du gouffre et une manutentionnaire écrasée par son quotidien.

Jimmy Boursicot, NICE/VAR MATIN

 Le deuxième roman de Marin Fouqué prend la forme d’un huis clos brutal, rude, saccadé, et l’écriture est à l’image de ce qui est décrit : une polyphonie de corps, de sensations, dans la nuit froide et violente passée en garde à vue.

Marin Fouqué a une écriture immédiate, efficace. Elle est âpre, directe, un enchaînement de droites dans un sac de viande, dans une tête de cuir. 

Rose Vidal, AOC

Des personnages disent leurs colères et les raisons de celles-ci. Les discours, souvent intérieurs, s'articulent sur des rythmes empressés, l'écriture halète au bord de l'étouffement. « On n'est toujours qu'à une porte du malheur », ils l'ont compris.

Pierre Maury, LE SOIR

Avec une écriture brute et talentueuse, qui déroule un microcosme de la société française, l'auteur de 77 ne déçoit pas dans ce roman polyphonique coup de poing. 

Héloïse Goy, TELE 7 JOURS

Marin Fouqué balance les coups, des uppercuts, (…). Dans G.A.V. (comprenez : garde à vue), à travers ces nouveaux personnages entravés, il balaye une société cadenassée, construisant un roman politique qui ne croit plus aux lendemains qui chantent. Dans ses pages, comme dans la cellule, ça pue le vomi, la sueur et le sang – et dehors, jaillit la colère. Ambitieux, Marin Fouqué passe du lyrisme à la gouaille, de l’humour à la punchline, de la poésie du bitume au jugement sans appel. Il jette le lecteur dans le fourgon avec sirène, gyrophares et menottes qui serrent trop fort.

Christine Ferniot, TÉLÉRAMA

« Il est des nuits où l’on se réveille enfin. » Cette phrase extraite d’un des récits qui composent la polyphonie de G.A.V. pourrait servir de mantra à l’ensemble du livre, tant l’horizon du deuxième roman de Marin Fouqué semble celui d’une prise de conscience et d’une révolte.

C’est par sa langue que l’auteur de G.A. V. se démarque. Nourri de rap, de slam et de poésie, il passe d’un phrasé saccadé à un flux de pensées, accole les consonnes (« épique équipe »), fait riper des mots (« Seul dans une pièce vide, l’humain pense. Et ça le ponce. »), se répète - c’est hétérogène et cela vise une forme « ni-roman ni-poésie, mi-manifeste mi-fiction », selon les mots d’une héroïne. 

Chloé Brendlé, LE MATRICULE DES ANGES

Louvoyant entre poésie, manifeste politique, oralité du rap et punchlines, le jeune auteur (c’est son deuxième roman) décrit cet « isolement [qui] contient la rage », la « mise au ban » durant laquelle le gardé à vue devient « paria ».

Un roman thermomètre planté dans le tréfonds de cette violence et du mépris au quotidien, qui pourraient être l’un des thèmes de la campagne présidentielle.

Didier Hassoux, LE CANARD ENCHAINE

Un roman choral qui carbure à la rage et à la colère. 

Tewfik Hakem, FRANCE CULTURE

Ce n'est pas une, mais des tempêtes sous plusieurs crânes que Marin Fouqué raconte dans son deuxième roman. (…). On a le sentiment d'une implosion qui prend son temps, cherche sa forme pour libérer son énergie. Le rapprochement avec un certain état de la société actuelle est tentant. Mais ce roman va bien au-delà de la dénonciation, en fabriquant sa propre utopie, charpentée par les mots. 

Victorine de Oliveira, LA VIE

Dans ce fascinant roman choral, à l’écriture inventive et intensément noire, Marin Fouqué tend un miroir peu reluisant à la France d’aujourd’hui. Un condensée de rages rentrées, de colères étouffées et de petites humiliations à encaisser avec le sourire, s’il vous plaît. (…) sa polyphonie des parias résonne avec une force renversante. 

François Lestavel, PARIS MATCH

Son deuxième roman nous atteint aujourd’hui avec une force en rien émoussée et se révèle indispensable. G.A.V. (comme garde à vue), texte polyphonique quasiment irrespirable tant les voix sont puissantes et le sujet éprouvant, est un roman politique et un roman poétique tout à la fois : la langue y dénonce avec une énergie incomparable ce que la société fait subir à ceux qu’elle relègue, par sa violence, dans des lieux où le droit n’existe plus. 

Marin Fouqué nous impose une expérience électrisante. (…). On peut louer le travail de l’auteur, véritable poète aussi, qui particularise chaque voix, qui alterne différents rythmes et incarne complètement la rage, la colère, la peur, le sentiment d’injustice ou encore la résignation. 

C’est incontestablement à l’essence de la littérature que revient Marin Fouqué sans pour autant négliger les histoires. Non pas celles qui font rêver et noient le quotidien sous un filtre douteux et bien-pensant, mais au contraire les histoires nécessaires tant elles nous parlent du monde dans lequel nous vivons et dont nous sommes tous responsables. 

Gabriella Napoli, EN ATTENDANT NADEAU

Marin Fouqué, avec G.A.V, signe le roman énervé de la rentrée, À faire pâlir Edouard Louis… 

La garde à vue, dernier salon où l’on cause. De ce point de vue, G.A.V. est le premier grand roman de l’ordre illibéral qui s’instaure en France. 

Il aime écrire comme on tape dans le sac. (…). Il veut cogner. Contre les violences policières, les violences systémiques. Racisme, homophobie, patriarcat, etc. 

Arnaud Viviant, TRANSFUGE

Son deuxième roman, G.A.V., tient ses promesses : fulgurant, nerveux, politique (…). 

Gérard Lefort, LES INROCKS

Du même auteur