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Léonard de Vinci anatomiste




Léonard fut un peintre – et un théoricien de la peinture –, un sculpteur, un architecte, un génial ingénieur et inventeur, un curieux d’optique, de botanique… Il fut aussi un grand anatomiste, le premier à représenter le corps humain sous ses aspects structurel et physiologique, depuis les mystères de la conception jusqu’à ceux de la mort, en passant par l’intéraction des organes, la décomposition des mouvements, les manifestations expressives des émotions et des sens. Et il n’ignora pas non plus les physiologies animales, notamment celle du cheval qu’il a profondément étudiée. Ce formidable observateur resta néanmoins un homme de son temps : peu enclin à admettre les particularités individuelles de la morphologie humaine, il chercha à définir un corps « idéal », produit à la fois des « œuvres merveilleuses de la nature » et de la perfection des proportions conçues par Dieu, le « premier compositeur ».

À sa mort en France en 1519, à l’âge de 67 ans, toute l’Europe occidentale le célébra, mais uniquement pour son œuvre artistique. Il fallut attendre les xixe et xxe siècles pour que les milliers de pages de ses carnets suscitent curiosité et reconnaissance, ainsi que les dizaines de planches anatomiques. Fruits d’une remarquable dextérité manuelle, ces dernières allient l’intelligence profonde de la structure du corps à un exceptionnel talent de dessinateur et à un style littéraire limpide : pour toutes ces raisons, elles comptent parmi les plus pénétrantes jamais réalisées.

Les 87 feuilles représentées dans cet ouvrage proviennent de la Royal Library (Windsor Castle) qui détient 215 des 228 planches aujourd’hui conservées. Minutieusement décrites et reproduites, elles sont ici confrontées aux connaissances anatomiques et physiologiques de notre temps.

février, 2019
20.00 x 25.00 cm
256 pages

Christine PIOT

ISBN : 978-2-330-10642-3
Prix indicatif : 39.00€



Où trouver ce livre ?

Redécouverts tardivement, ces dessins témoignent d'une autre facette du talent de Léonard. Entre 1508 et 1513, alors qu'il ne se consacrait quasiment plus qu'à des travaux scientifiques, il disséqua une trentaine de cadavres pour tâcher de comprendre l'anatomie humaine, qu'il décrivit et annota méticuleusement grâce à son incroyable talent de dessinateur et à sa plume limpide. Composant une singulière odyssée dans le corps, de l'accouplement au fonctionnement du cœur.

Sophie Flouquet, Beaux arts Magazine

Le flot de publications attendu pour le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci s'ouvre sur une publication extrêmement originale, revenant sur un des aspects les plus méconnus de son travail : son intérêt pour le corps humain, considéré non seulement avec le regard du peintre mais aussi avec celui du savant - ses propres travaux surclassant aisément ceux des médecins de son époque. Si les recherches anatomiques poussées ne sont pas surprenantes chez les grands artistes, celles de Léonard traduisent, malgré tout, un intérêt inattendu pour la médecine et la physiologie, humaine comme animale, confirmant, s'il en était encore besoin, l'universalité de son génie.

Historia

Chez Léonard, le regard du scientifique est toujours intimement lié à celui de l’artiste : beauté plastique et exactitude anatomique ne font qu’un dans ses dessins, où l’observation du modèle vivant s’allie à la connaissance apportée par la pratique de la dissection. […] Magnifique par la qualité des images qui reproduisent les dessins anatomiques et les célèbres notes en écriture spéculaire caractéristique de Léonard, cet ouvrage s’impose aussi par la clarté et la précision de ses textes.

Marie-Josée Buggè, Pour la science

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