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Le Grand Nord-Ouest


Fin des années 1930. Lorna del Rio quitte précipitamment les beaux quartiers d’Hollywood avec la petite Jessie et fonce vers le Grand Nord-Ouest du Yukon et de l’Alaska, sur les routes, par mer et jusque sur les anciennes pistes indiennes. Son périple croise les légendes de l’épopée de l’or et des trappeurs d’antan, avec pour seul guide une mystérieuse carte folle et ses munitions de première nécessité : son étole de vison, sa trousse à maquillage, son colt, une fortune volée dans le coffre d’Oswald Campbell, feu l’obèse papa de Jessie ; et surtout une sacoche pleine de vilains secrets. D’où vient-elle, que fuit-elle ? Que cherche l’intrépide pin-up, qui change de nom à tout bout de champ et ment comme elle respire ?

L’histoire de cette cavale, c’est Jessie qui, quinze ans plus tard, un soir d’avril 1954, la raconte à Bud Cooper, dans la banlieue d’Anchorage. Car qui d’autre que Bud tendrait l’oreille pour comprendre ce qu’a vécu Jessie, l’année de ses six ans, protégée par Kaska, l’Indienne gwich’in, puis réfugiée dans une autre tribu, et enfin exfiltrée par l’homme que le FBI a payé pour “délivrer” la fillette ?

Roman de la mémoire et des dernières frontières, des légendes et des mythes amérindiens, «Le Grand Nord-Ouest »invite également en filigrane entre ses pages, où plane l’ombre de Jack London, toute une galaxie de figures de fiction où l’Alice de Lewis Carroll rencontrerait le Petit Chaperon Rouge, Peau d’Âne ou Ali Baba, mais aussi le Kid de Chaplin et Citizen Kane. Avec ce magistral nouveau roman, Anne-Marie Garat convie une fois de plus le lecteur à un éblouissant voyage.


« QUAND J’AI COMMENCÉ CE ROMAN, j’ignorais dans quelle cavale se lance Lorna del Rio la flibustière au volant de sa Dodge cabossée. D’elle, je ne sais rien encore, sauf la direction qu’elle prend, ça j’en suis sûre : celle du grand Far West alaskien et canadien…
Moi, j’ai plutôt six ans, comme la petite Jessie qu’elle embarque dans sa fuite le lendemain de son anniversaire sur la plage de Santa Monica, où son père vient de se noyer.
Ou alors je suis Bud Cooper qui l’écoute quinze ans plus tard raconter ce qui lui est arrivé avec sa mère à la poursuite d’un trésor ou d’un mirage d’enfance sur les pistes forestières, comment petite sœur du Kid ou jumelle de Little Orphan Annie elle est devenue Nez de renard, puis Qui donne ses dents, et puis Njyah avec Herman et avec Kaska, une Gwich’in en exil, jusqu’à rencontrer les Indiens tutchone d’Äyèsh’i Män – de qui je n’ai aucune idée.

Bien sûr que si, j’en sais quelque chose ! Depuis le temps que je dévore récits, romans, films et ouvrages sur les peuples nord-amérindiens, potlatchs et totems, compagnies de traite de peaux et fourrures avec coureurs de bois, chercheurs d’or et trappeurs en traîneaux de chiens, et dernières frontières… Toute fiction étant peu ou prou autobiographie de son auteur, j’aurais pu me demander ce qui me prenait soudain d’écrire un western, d’enfourcher ce genre typiquement masculin. Justement, voyons de quoi il retourne… Car il se trouve que je suis allée voir par là-bas après avoir écrit La Source, dont ce roman n’est pas la « suite », plutôt la résurgence, manière de mieux approcher l’altérité de ce monde, et cette fois écouter la voix des ombres et des esprits, des âmes sauvages qui viennent parfois dans nos rêves nous parler de nos vies antérieures de mille fois mille ans. »

A.-M G.

août, 2018
14.50 x 24.00 cm
320 pages


ISBN : 978-2-330-09658-8
Prix indicatif : 21.50€



Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique
Prix Franz Hessel -

Western initiatique, fugue dans une nature splendide, roman d'apprentissage et d'aventure à la Jack London nourri de légendes indiennes, Le Grand Nord-Ouest, c'est émotions et frissons assurés.

Ariane Bois, Psychologies Magazine

Au fil de ses textes, l’œuvre éblouissante de Garat prend un tour plus fantasmagorique : réel et fiction se mélangent, pour la joie du lecteur.

Jean-Baptiste Sèbe, La Revue Etudes

Ceux qui ont été conquis par la trilogie d'Anne-Marie Garât, amorcée avec Dans la main du diable, la retrouveront avec plaisir. Ceux qui la découvrent en redemanderont. Un roman d'aventures magistral.

Pascal-Marie Bernard, Pleine Vie

Roman d'aventures et d'apprentissage, ce livre nous convie à un fabuleux voyage !

Monique Ayoun, Biba

Ce roman d'aventures est une formidable évocation de cette contrée mythique et de sa culture indienne, sans oublier la passionnante odyssée de Jessie alias Petite Renarde, (…).

B. d’Epenoux, Télé Z

Son roman est dense et charpenté, nourri de récits de la ruée vers I’or, d’ouvrages d’ethnologie amérindienne, de cinéma hollywoodien (westerns, films de gangsters et figures mythiques tels Shirley Temple ou Charlot). Très cinématographique, il est tout aussi trépidant qu’intelligent.

Page des libraires

Formidable roman écologique, Le Grand Nord-Ouest ne l'est pas uniquement parce qu'il plonge ses personnages dans la nature, mais parce qu'il déploie une écologie des mythes recouvrant les espaces qu'il parcourt.

Exercice de ventriloquie dès lors qu'on découvre que le véritable narrateur n'est pas Jessie, mais un autre personnage

la racontant du point de vue de la petite fille, le prodigieux récit d'Anne- Marie Garat semble être à la fois le sien, mais aussi celui de tous ceux qui l'ont précédé et d'entités moins muettes qu'il n'y paraît (animaux, végétaux, territoires). Comme la devise américaine, mais inversée : d'un seul surgissent plusieurs.

Pierre-Edouard Peillon, Le Nouveau Magazine Littéraire

Prenez vos précautions, car il y aura des totems et des trafics de peaux, des trappeurs et des Indiens, des chiens et des chercheurs d'or, des accents de mafieux et des cris de victimes. (...). Voici un roman fulgurant et sensuel, (...). Ici, ça éclate, ça brille, ça s'assombrit avant d'irradier encore, et le lecteur galope aux côtés de ces héros coureurs des bois et survivants du blizzard.

Christine Ferniot, Télérama

Anne-Marie Garat aime à le répéter : le roman familial s'écrit en chambre noire. Par « chambre noire », il faut entendre la photo, mais aussi tous les récits, légendes, histoires, mirages d'enfants et autres poursuites de trésors. C'est à ce fabuleux voyage, intime et romanesque, que nous invite le roman Le Grand Nord-Ouest.

Historia

Road-book initiatique, western chamanique ou thriller ethnographique, Le Grand Nord-Ouest est porté par une langue envoûtante et dense. Prenez la piste et accrochez-vous : ça secoue.

Thierry Gandillot, Les Echos

D’une plume incandescente, Anne-Marie Garat nous embarque dans une épopée haletante. Un immense roman d’amour et d’aventures.

Isabelle Bourgeois, Avantages

Une atmosphère de rêve éveillé baigne ce récit extraordinaire qui invite au lâcher-prise, à la lecture somnambulique, on est aux confins du roman d’aventures et du conte. L’auteur convoque le Kid de Chaplin, Poucet ou Peau d’âne. Croisement improbable de l’univers d’un Lewis Carroll et de celui d’un Jack London, ce grand livre est une ode aux pouvoirs magiques de la littérature.

Claire Julliard, L’Obs

L'on sort en même temps admiratif et moulu de ce roman cavalcadant, porté par une prose de grand souffle.

Jamais peut-être Anne-Marie Garat n'avait autant joué des ressorts multiples de la fiction pour construire un roman. Haletant, hallucinant, dans des paysages superbes, parfois terrifiants, que seul le savoir ancestral des Amérindiens sait déchiffrer, son récit brasse les cultures et les langues, convoque l'ethnographie et l'Histoire.

Jean-Claude Lebrun, L’Humanité

On est aspiré dès les premières pages pas un souffle romanesque émotionnel et sensuel. La lecture du Grand Nord-Ouest est une véritable aventure initiatique.

La Presse de la Manche

Aussi dépaysant qu'attachant.

Flow

C’est mouvementé, documenté, dense, foisonnant de détails, de sensations. (...) l'auteur magique de la trilogie « Dans la main du diable » est une virtuose de ces sagas où, derrière les personnages et leurs existences intrépides, se profile le désir de pointer les polyphonies qu'une seule vie peut susciter, dès lors que le vrai se mêle à l'imaginaire. Un désir nourri par cette écriture nerveuse et fluide comme un torrent de montagne.

 Grâce à cet extraordinaire pouvoir d'évocation, son récit suinte la réalité. Il suffit de fermer les yeux, le film se déroule, c'est incroyablement visuel. Moteur.

Isabelle de Monvert-Chaussy, Sud-Ouest