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La Jeunesse est un pays étranger


Dans ce livre émouvant, tour à tour amusant et mélancolique, Alain Claude Sulzer décrit une jeunesse – la sienne ? – dans la banlieue de Bâle. Un monde de jardinets soignés où personne ne divorce et où une femme au volant fait sensation. Une mosaïque de souvenirs des années 1960 et 1970, et dont la paisible tranquillité pourrait s’avérer mortifère si ce n’était le regard plein de malice de l’auteur qui y insu?e de la vie par sa distance taquine.

C’est dans ce monde aux volets clos que le narrateur a grandi, un des trois ? ls d’une mère francophone maîtrisant mal l’allemand et d’un père qui a mis toute sa ?erté dans sa maison à la modernité avant-gardiste. Le toit terrasse ne sera pourtant jamais vraiment étanche et le reste de la famille n’appréciera que moyennement le noir de jais des tapisseries et moquettes. C’est là aussi qu’il découvrira son homosexualité.

Dans de brefs ?ashs de mémoire, Sulzer se souvient peut-être lui-même de cours de danse classique où il était le seul garçon, de Mlle Zihlmann qui se faisait conduire à son travail par son père, ou encore de son entrée dans le monde du théâtre.

avril, 2018
12.50 x 19.50 cm
240 pages

Johannes HONIGMANN

ISBN : 978-2-330-09720-2
Prix indicatif : 21.80€



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Ce livre existe également en version numérique

L'auteur de Une autre époque s'interroge sur ce qui s'imprime à jamais dans la mémoire. La matière d'une belle œuvre à venir.

Alexandre Fillon, Lire

C’est un livre savoureux qui dépasse en effet largement l’autobiographie – même s’il est fondé sur ce genre – que ce grand auteur suisse nous propose. »

Le premier mérite de ce récit, c’est l’attitude de l’auteur, qui semble se découvrir à lui-même au fur et à mesure qu’il se montre à nous.

Pierre Deshusses, Le Monde des livres

Comme autant de touches sur une toile ou de notes sur une partition, les courts chapitres éclairent un aspect de la personnalité d'un homme en devenir. Son amour de la musique lorsqu'il s'improvise speaker de radio imaginaire, présentant les œuvres de Mozart ou de Richard Strauss qu'il chérit. Mais aussi son amitié avec un comédien juif autrefois chassé de Vienne par le nazisme dont le portrait nourrit des pages d'une rare et limpide sensibilité...

L'une des singularités les plus touchantes du récit tient à la double culture, romande et alémanique, du jeune Suisse.

Emmanuelle Giuliani, La Croix

Observateur d'une incroyable finesse, le romancier retrouve la mémoire par une multitude de détails qu'il égrène dans des chapitres courts. »

 Les lecteurs d'Alain Claude Sulzer dénicheront des clés romanesques, les autres ouvriront les portes d'un monde caustique où l'adolescence n'est pas un chemin de rose quand on avance à cloche-pied entre bourgeoisie parentale et rêves d'indépendance.

Christine Ferniot, Télérama

Les 50 vignettes qui composent ces souvenirs sont précisément datées. C'est leur charme. Non que l'auteur se réfère à une chronologie intime ou familiale explicite. Mais, étant né en 1953, il a l'enfance et la jeunesse d'un garçon de sa génération.

Claire Devarrieux, Libération

Dans les dernières pages, l’auteur parle de son ouvrage comme d’un objet littéraire mal identifié […] L’essentiel se dit sotto voce dans ce livre qui trouve son équilibre entre confession et rétention.

Michel Audétat, Le Matin dimanche (Suisse)

Alain Claude Sulzer évoque son cheminement vers l’écriture, l’importance de la lecture dans la monotonie quotidienne, les deux langues qu’il maîtrise. Il convoque les sentiments, les détestations, les espoirs de sa jeunesse, des fulgurances de son apprentissage érotique.

Elisabeth Miso, FloriLettres

Cet ouvrage est un assemblage de courts chapitres aux noms poétiques (Des manières de flotter en l'air, La montre factice, L'enfant minuscule...). On s'y promène tour à tour amusés et émus.

De mille riens, Alain Claude Sulzer fait quelque chose qui vaut très sûrement qu'on s'y laisse prendre.

Pascal-Marie Bernard, Pleine vie.fr

Autant qu'une évocation de la société suisse des années 1960 et 1970, c’est un autoportrait touchant et sincère, où se dessinent les premiers instants de la vie d'un écrivain.

Didier Jacob, L’Obs

Il y a dans ces pages un mélange d'incongru et de familier, un régal de surprise et d'émotion.

Julien Burri, Le Temps