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La Fille de Souslov


Amran a quitté Aden pour la France au milieu des années 1970 en tant que boursier. À l’époque, son pays s’appelait la République démocratique populaire du Yémen et se présentait comme le phare du “socialisme scientifique” dans la péninsule Arabique. Après plusieurs années passées en France, affecté par la perte de sa femme française qu’il aimait passionnément, ayant perdu ses illusions de jeunesse, il rentre dans son pays, désormais uni au Yémen du Nord, et s’y sent totalement étranger. Il rencontre par hasard à Sanaa une prédicatrice salafiste en niqab, et il est abasourdi de reconnaître en elle son amour d’adolescence, Hâwiya, la fille d’un grand dirigeant du parti socialiste, surnommé Souslov, du nom de l’idéologue du parti communiste soviétique. En renouant avec elle, il parvient à comprendre les méthodes de recrutement du mouvement salafiste, son mode de fonctionnement et ses relations équivoques avec la dictature militaire. Quand éclate en février 2011 le “printemps” yéménite, il est dans la rue avec ses rêves de changement démocratique, mais les salafistes sont là aussi, et ils attendent leur heure de gloire…

avril, 2017
13.50 x 21.50 cm
192 pages

Hana JABER

ISBN : 978-2-330-07660-3
Prix indicatif : 21.80€



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La drôlerie de teinte de colère et d’incompréhension dans ce roman qui nous en apprend beaucoup sur une époque et une région qui demandent un œil neuf. C’est une des missions de la littérature et Habib Abdulrab Sarori l’accomplit à merveille.

Alain Nicolas, L'Humanité

L’écriture est volontiers moderne, mélangeant les registres et les styles. La traduction d’Hana Jaber est limpide et sert une intrigue et des personnages ancrés dans les soubresauts du Yémen, la culture populaire et les mythologies religieuses et politiques, liées notamment au marxisme-léninisme.

Laurent Bonnefoy, Orient XXI

 Un beau roman d’apprentissage où se nouent éducation sentimentale et regard acéré sur la tragique situation du Yémen aujourd’hui.

Eglal Errera, Le Monde des Livres

Un livre empreint d’une grande humanité.

Karen Lajon, Le Journal du dimanche

Le récit des après-midi érotiques avec celle qui est aussi à l'aise dans la nudité que sous ses couches de voiles noirs souligne, avec humour, les immenses contradictions et hypocrisies des salafistes. D'un totalitarisme à l'autre ou comment les marxistes léninistes les plus dogmatiques sont devenus les salafistes les plus obscurantistes, le passage est décrit comme presque logique et avec ironie.

Hala Kodmani, Libération

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