Aller au contenu principal

Théorie d'Alger


Ville blessée, désordonnée, (é)mouvante, Alger est pour Sébastien Lapaque ville amie, généreuse et pudique, familière et mystérieuse à la fois. Où l’écrivain ne cesse de revenir, émerveillement et curiosité intacts, comme renouvelant une éternelle première fois.

Dans la respiration alternée de ses déambulations, le flâneur nous offre pêle-mêle l’émotion du petit matin et la douce ivresse des conversations spontanées, la mélancolie des cimetières et la mélodie des oiseaux. Ici, le football chatouille l’histoire, la musique transporte la mémoire, le passé guette à chaque coin de rue.

Sans jamais ignorer qu’il y est étranger mais porté par un élan tendre et inépuisable, l’auteur veut “une « Théorie d’Alger », pour que l’intelligence joue sa partie, assumant sa vocation d’un côté et de l’autre de la Méditerranée : distinguer pour unir”.

On lui emboîte le pas, on emprunte ses chemins, ses paysages et ses lectures – et ses espoirs têtus. Et peut-être ici plus encore qu’ailleurs, on adopte sa philosophie du voyageur : “Bien dormir, beaucoup rêver.”

octobre, 2016
10.00 x 19.00 cm
112 pages


ISBN : 978-2-330-06890-5
Prix indicatif : 10.00€



Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique

L'écrivain, avec la pudeur des grands passionnés, raconte ses échappées à la troisième personne du singulier. Ses cartes postales, saisies avec des mots comme on attrape des papillons éphémères, sont tout sauf des clichés.Plutôt des éclosions poétiques.

La clé, ce sont les rencontres. Ce sont elles qui lui ont permis de se glisser dans les plis secrets de la ville - et il égrène avec émotion des noms comme Arezki, Amar, Nassim, Mohamed, Mokrane, Sofiane Tous des hommes, dans une ville femme.

Jean-Marc Bastière, Le Figaro Littéraire

Un petit livre, mais riche de couleurs, de parfums, de paysages, de musiques. Serré et puissant comme un café laissant longtemps ses arômes en bouche.

Théorie d’Alger commence en chansons, chansons charriant «deuils, douleurs, exils, éveils, errance, paradis, beauté, blessures, rébellion, prière». Puis, guidés par de vieux chauffeurs de taxi souhaitant aux Français de passage la bienvenue chez eux, nous suivons les pérégrinations de l’auteur dont les portraits d’Algérois, de toute génération et de toute condition, défient les clichés.

Christian Autier, L’Opinion Indépendante

Le touriste aime la ville pour ses uniques qualités là où le flâneur l'aime également pour ses défauts, en l'occurrence l’improvisation permanente, le bavardage de ses rues, les querelles de ses habitants, le désordre général, les édifices inachevés et même les coupures d’eau. 

L’écrivain prend la théorie dans son étymologie grecque, laquelle est contemplation, observation, regard sur les choses. Ces choses vues, ces « impressions au soleil levant» font remonter à la conscience des souvenirs et des lectures, lesquels en entraînent d'autres, et voici qu’un univers se met en place : celui d’un écrivain.

Olivier Maulin, Valeurs Actuelles

Le roman de Sébastien Lapaque est une déclaration d'amour à Alger, un hymne à la générosité, à la pudeur de ceux qui accueillent avec le cœur.

Page des libraires

Il ouvre son texte avec le football et le tapage caractéristique des rues algéroises, mais il repassera par là, car son récit monte et descend comme la ville: « De la mer au point le plus haut, il y avait deux cent cinquante mètres de dénivelé. » Lapaque creuse pour que remonte à la surface l'histoire d’Alger, berbère, juive, «phénicienne et byzantine, turque et française, devenue indomptable » .

Virginie Bloch-Lainé, Libération

Comme le Barnabooth de Larbaud, il s'y promène dans les contre-allées du souvenir. C'est un voyant. Il voit ce qui mute et ce qui demeure, l'esprit des peuples et leur chagrin. Ici Alger, donc.

Olivier Mony, Le Figaro Magazine

Se lever avant le soleil; glisser un recueil de poèmes dans sa poche; traîner dans les cafés; lire le quotidien du matin; être amoureux; tout noter; acheter des cartes postales; apprendre à reconnaître les arbres à leurs feuilles et les oiseaux à leur chant; affectionner les lieux réputés sans intérêt; visiter les musées et les stades; bien dormir, beaucoup rêver. Son art du vagabondage - déjà déployé dans Théorie de ta carie postale et Théorie de Rio de Janeiro (2014) - tient tout entier dans ces onze commandements, couronnés par un douzième, que Sébastien Lapaque déclare poursuivre livre après livre et que ne renierait point José Carlos Llop: «Se souvenir et apprendre à se souvenir».

Corina Ciocarlie, Le Jeudi

Lapaque décrit bien Alger. Raconte avec énergie la liesse qui peut y régner lors des matchs de foot, des chauffeurs de taxis qui parlent trop, ou pas du tout lorsqu'ils sont barbus, de Karl Marx qui y est allé un peu avant de mourir, des jeunes qui dans les années 70 écoutaient du rock dans la rue, de Lili Boniche, le célèbre chanteur de la Casbah de mère juive et de père kabyle. Il renoue le lien avec la France, cherche la tombe de la mère d'Albert Camus, peine à la trouver. (…). Surprenant d’entendre ce fou de Bernanos et de Léon Bloy parler des Algériens avec cette fougue-là. Mais c’est justement dans ses pas de côté que Lapaque est le plus intéressant.

Oriane Jeancourt, Transfuge

Le souvenir est un geste littéraire qui convient à merveille à Sébastien Lapaque.

Il faut cette fois suivre l’auteur des « Barricades mystérieuses » (Babel Noir, 1998) et d’« Au hasard et souvent » (Actes Sud, 2010) à Alger. La « Ville blanche », l’une des « plus attachantes du monde », à l’atmosphère indescriptible, à « l’état d’improvisation permanent ». Celle d’hier et d’aujourd’hui. Celle qui s’est soulevée. Celle qui a connu l’extase et l’effroi.

Alexandre Fillon, Sud Ouest

« Ensorcelé pour toujours », amoureux de la capitale pour sa géographie complexe, son atmosphère indescriptible, ses généreux bavardages et ses bruyantes querelles, Lapaque a ciselé une exquise invitation au voyage et à la rêverie.

Claire Julliard, L'Obs