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Thomas Ostermeier reçoit le Prix de la critique 2015/2016 pour "Le Théâtre et la peur "

 

« Le livre tente de représenter, en rassemblant différent textes, mon point de vue sur un théâtre contemporain et réaliste ; un théâtre d’auteurs et d’acteurs. J’essaye également d’expliquer ma méthode de travail, et d’y résumer mon analyse et ma lecture d’Ibsen et surtout de Shakespeare. Je vous avouerai en toute humilité que je suis particulièrement fier du chapitre sur la méthode – « Le partenaire comme impulsion » - ainsi que du texte sur Shakespeare – « Who’s there ? ».

 

Ce petit livre rassemble donc plus d’une dizaine d’année de réflexion sur mon théâtre ; et c’est pourquoi la reconnaissance que vous exprimez en lui attribuant ce prix me semble aussi une reconnaissance de mon travail de théâtre :  un travail qui tente toujours d’ancrer le théâtre dans la structure des sociétés européennes et mondiales ; qui est conscient du risque que court le théâtre ce faisant ; mais qui est aussi porté par la conviction qu’un théâtre qui ne parlerait plus du monde et qui ne s’adresserait plus au monde se mettrait en péril lui-même. L’un des textes dans Le théâtre et la peur, « Le théâtre par gros temps » , essaye d’analyser en particulier les difficultés matérielles auxquelles le théâtre doit faire face en ces temps néolibéraux. Et d’en finir avec quelques mythes du néolibéralisme : un combat de plus en plus difficile de nos jours, à l’époque d’un renouveau du nationalisme, de la xenophobie et de perte de confiance en la démocratie. L’homme ne vit pas de pain seulement. »

 

Thomas Ostermeier, Extrait du discours de réception du Prix à Paris, le 20 juin