L’histoire d’une “belle endormie”, tirée de son sommeil par un médecin qu’obsède le mystère du plaisir féminin, dans une Naples baroque et merveilleusement romanesque.
En suivant le destin de Lisario, l'Italienne Antonella Cilento peint magnifiquement un siècle audacieux, dont la brutalité ne viendra pas à bout d'une belle histoire d'amour.
C'est cru, baroque, transgressif et très drôle, entre débauches des peintres caravagesques, révolte de Masamello et confessions innocemment licencieuses à la très suave Vierge Marie.
Avec un sens de la narration particulièrement vif, toujours divertissant, pittoresque, et un réalisme sans fard, c'est avec une langue inventive qu'Antonella Cilento, napolitaine née en 1970, mène son roman. En digne émule de Casanova, voire de Rabelais, elle sait manier fantaisie baroque, humour communicatif, pénétration psychologique et sociale, en un récit, parfois érotique, qui n'est pas sans dimension sociologique : une femme - fallait-il le prouver - peut fort bien exceller dans le roman libertin intelligent.
Le lecteur est entraîné dans un roman ébouriffant et bien souvent troublant dans lequel la sensualité est le prétexte d'aventures picaresques au sein du monde artistique italien secoué par la révolution caravagesque.
Dans cette œuvre baroque, à la fois fable philosophique et récit libertin, la romancière napolitaine déploie une riche panoplie d'histoires, de situations et de personnages hauts en couleur (…) Un décor très réussi pour une subtile réflexion sur "le plaisir infini des femmes" et leur droit à vivre pleinement leurs vies et leurs désirs.
Etrange roman que Lisario ou le plaisir infini des femmes d'Antonella Cilento. (…) Un monde coloré, véhément et baroque.