Un soir, à la volée, conversation mondaine, un inconnu vous propose de profiter de sa chambre d’amis, si un jour vos pas vous entraînent vers chez lui. Et vous voilà dans un avion pour le bout du monde, toutes amarres larguées.
Pour Elyria, qui plaque tout sans prévenir personne, c’est une tentative d’évasion très directement dirigée contre la réalité. Même si elle sait que, d’après les critères en vigueur, elle peut cocher toutes les lignes de la check-list – mari, travail, appartement, mère indigne – et s’estimer heureuse, fermer les yeux sur la banale, insipide, parfois tragique médiocrité des choses est au-dessus de ses forces. Ainsi, regard écarquillé et logique extrêmement personnelle en bandoulière, la jeune New-Yorkaise atterrit à Wellington, Nouvelle- Zélande, pour rejoindre la ferme isolée où se trouve ladite chambre d’amis, à l’autre bout de l’île du Sud.
Expérience de vertige introspectif en autostop,« Personne ne disparaît» prend la tangente au pied de la lettre : trajectoire intérieure vouée à se mordre la queue (car partout l’on s’emmène avec soi), c’est aussi un envol, jalonné de rencontres improbables et de rendez-vous manqués, entre paysages grandioses et bords de route anonymes.
Sur la douloureuse déception d’être soi, le souffle court des promesses et la séduction du précipice, le premier roman de Catherine Lacey fait retentir une voix inoubliable, d’une originalité radicale et d’une drôlerie inespérée.
février, 2016
11.50 x 21.70 cm
272 pages
ISBN : 978-2-330-05798-5
Prix indicatif : 22.00€
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Personne ne disparaît éblouit dès les premières pages. Il y a d’abord ces phrases ciselées, puissantes, qui gonflent lentement, forment des boucles avant d’éclater en morceaux. Il y a ensuite la narratrice, cette jeune femme qui part à vau-l’eau, bouleversante de fragilité et d’indifférence mélangées,son renoncement au monde comme une forme d’idéal héroique.Il y a enfin ces mots, ceux qu’elle ne prononce pas, mais auxquels elle songe sans relâche. On a du mal à croire qu’il s’agit d’un premier roman, tant ce livre impressionne par son style, sa maturité, sa connaissance de l’âme humaine. Catherine Lacey a su donner un visage à ce qui pourrait bien devenir le mal du siècle. Du moins en Occident. Etrange et poétique, ensorceleur et presque inaudible son monologue d’une âme en peine ressemble à une melopée majestueuse. Dangereux comme le chant des sirènes. Il mène aux bords du gouffre celui qui n’y prend pas garde.
Catherine Lacey y parvient ( à mettre en scène le désarroi ) grâce à une langue inventive, privée de lieux communs et d’expressions toutes faites mais pleine d’images fortes et justes.
Où s'exiler pourtant, quand on ne se sent plus appartenir au monde ? La jeune romancière américaine Catherine Lacey s'attaque courageusement à la question dans son premier livre, Personne ne disparaît. C'est un récit en forme de monologue, nous entrons dans la tête de la narratrice pour ne plus en sortir ; nous respirerons quand elle le voudra bien. Roman implacable, suffocant par moments, qui invite à une expérience de conscience originale, cette possibilité d'appréhender et même d'éprouver le réel avec la subjectivité d'un autre.
Cette vie est une fiction ; ceux qui n’y trouvent pas leur place, un rôle à leur convenance, sont ceux qui le savent. Catherine Lacey décrit ce vertige et l’effroi qui s'ensuit. Sa plume talentueuse est sans merci.
Cette lecture est étourdissante. "Personne ne disparaît" réunit des caractéristiques à priori difficilement conciliables : exotique (le côté "écrivain voyageur"), introspectif, désespéré et souvent très drôle.
Personne ne disparaît, par exemple. Un roman de Catherine Lacey (Actes Sud), éblouissant de bout en bout, sur le motif «une femme s'en va», un genre en soi désormais, mais ici porté par une voix singulière, miraculeusement intranquille et incarnée, qui cherche à abattre le yack en soi. Le roman superbe du désarroi et de l’inespoir.
Premier roman raconté dans un style épuré et délicat, ce voyage fou dans l'esprit d'Elyria se lit d'une traite.
Personne ne disparaît, par exemple. Un roman de Catherine Lacey (Actes Sud), éblouissant de bout en bout, sur le motif «une femme s'en va», un genre en soi désormais, mais ici porté par une voix singulière, miraculeusement intranquille et incarnée, qui cherche à abattre le yack en soi.
Dans ce premier roman puissant et dérangeant, Catherine Lacey, qui manie les images avec une étonnante dextérité, immerge le lecteur dans la psyché torturée d'une femme à la recherche d’une bonne version d'elle-même.
Roman bouleversant mais drôle. Et d'une singularité sidérante.
Ce premier roman évoque sa folle épopée au gré d’un monologue puissant.
Un premier roman tragicomique, sombre, d'une glaçante lucidité introspective, doublée d'un regard radical et singulier sur le monde.
Catherine Lacey nous emmène dans un road-trip saisissant d'introspection et d'humanité. La lecture des découvertes d'Elyria est entraînante et invite petit à petit le lecteur à établir sa propre réflexion sur son expérience de la vie. Personne ne disparaît est le récit d'une quête hallucinée vers une rupture avec le monde tel qu'on le conçoit aujourd'hui, l’histoire d'une femme qui souhaite plus que tout plonger dans l'inconnu pour mieux disparaître.
Personne ne disparaît est un coup d'essai réussi. Catherine Lacey y fait entendre une voix originale et vibrante tout au long de ce portrait incarné d'une femme en rupture. Cette Elyria, « drôle de personne » à la fois fragile et décidée, qui a conscience que quelque chose cloche en elle, tente d'échapper à sa vie entière et ne veut pas faire de projets. L'écrivaine comme son héroïne sont à suivre de très près.
D'une plume au diapason de ce qui fait palpiter une âme qui cherche à dépasser la déception d'être soi, Catherine Lacey (qui vit à Brooklyn) tisse un premier roman intense et lucide qui ne craint pas d'affronter les impasses et les menaces. Personnalité et voix singulières, Elyria touche par la vulnérabilité de sa force et la force de sa vulnérabilité.
Autre voix originale, Catherine Lacey. Introspective et déprimée, une façon d’être au monde sans y être qui engendre une grande drôlerie. (…). Le lecteur rira, Le neurasthénique se reconnaîtra.
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