Le récit d’exil d'un père et sa fille, dont les deux voix, mues par une énergie d'entrailles et tissées sur le fil du rasoir, disent l’abîme qui les sépare : la rage urbaine de la jeune Adama face au mutisme résigné de son père, qui voit comme une malédiction la mort arriver par la main de sa fille inculpée pour un incendie dans la cité.
La force du roman est là: d'avoir su donner voix non à un élément représentatif des statistiques ou à une victime du système sur laquelle s'apitoyer , mais à un homme entier, avec ses doutes et ses douleurs.
L'enfant est marquée par le sceau du feu qui ne cessera de brûler au fond de ses yeux comme une braise incandescente, prête à se rallumer à chaque instant – témoignage ultime mais vivace d'un passé douloureux que le père voudrait oublier.
C'est le plus petit roman de cette rentrée d'hiver mais sans conteste l'un des plus forts.
Carole Zalberg a su créer deux voix magnifiques.
D'un fait tragiquement banal, Zalberg a écrit une tragédie.
Concis, précis et aigu, le nouveau roman de Carole Zalberg confronte l'héroïsme d'un père au destin de sa fille(…) la puissante émotion d'une écriture qui refuse tout sentimentalisme et même toute psychologie.
Feu pour feu, un texte dense, ramassé, trajectoire contrariée de migrants maudits.
Un roman bouleversant sur l'exil, les difficultés d'intégration, l'amour paternel et les non-dits.
Le récit bouleversant d'un père aussi aimant qu'impuissant.
Roman court et puissant, dont la langue exprime très bien la fureur et la rage urbaines.
Carole Zalberg revient avec 72 pages effilées comme des lames, 72 pages qu'on lit en apnée, suspendu entre la supplique d'un père et la voix de sa fille.
Un tout petit livre saisissant et dérangeant, dans lequel chaque mot frappe fort et juste.
Le roman claque comme un coup de fouet.
Le monologue est âpre et prend à la gorge.
Un "livre à deux" qui dit l'intenable de l'enfermement. Bouleversant.
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