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Les Oliviers du Négus


Un vieil homme croit entendre chevaucher Frédéric II dans le royaume des Enfers. Un centurion marche vers une Rome gangrénée dont il devance l’agonie. Un soldat des tranchées fuit le “golem” que la terre a façonné pour punir les hommes. Un juge anti-mafia tient le compte à rebours de sa propre exécution…

Dans la proximité de la guerre ou de la mort surgissent ces quatre récits où les héros – certes vaincus, mais non déchus – prononcent d’ultimes paroles. Ils veulent témoigner, transmettre, ou sceller des adieux. Minuscules fantassins de la légende des siècles, ils affrontent une Histoire lancée dans sa course aveugle. Et ils profèrent la loi tragique – celle de la finitude – qui, au-delà de toute conviction, donne force et vérité à leur message. D’où la dimension orale de ces textes qui revisitent la scène de l’oeuvre romanesque et, de «Cris» à« La Porte des Enfers», réorchestrent des thèmes chers à Laurent Gaudé, auxquels la forme brève donne une singulière puissance.

mai, 2011
11.50 x 21.70 cm
160 pages


ISBN : 978-2-7427-9774-5
Prix indicatif : 17.30€



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Hantés par la mort et la folie, ces quatre récits denses, à la dramaturgie parfaite, concentrent tout le talent du Goncourt 2004. Laurent Gaudé les a enchâssés corps et âme dans ces terres du Sud qu'il affectionne.

Il grandit ses personnages par la beauté de son style, à la fois exalté et tenu, au rythme d’une sombre harmonie.

Marie Chaudey, La Vie

Laurent Gaudé, dans les Oliviers du Négus, sait remonter le temps pour tirer des leçons de l’histoire. L’art de Laurent Gaudé part toujours de faits historiques pour y tresser des fictions de haute tenue qui toutes donnent à penser sur l’homme.

Muriel Steinmetz, L'Humanité

On a le sentiment de suivre la bataille d’un guerrier sans guerre. La construction choisie par Gaudé emprunte à la mythologie et au théâtre. Les héros défaits parlent, se souviennent, usent de grands mots, mais leur destin devient minuscule et les conduit tout droit vers la tombe. Il y a une infinie beauté dans leur désespoir et leur cause perdue.

Mohammed Aïssaoui, Le Figaro littéraire

Brouillant habilement les pistes entre fiction et réalité, passe et présent, Laurent Gaudé prouve encore une fois son immense talent de conteur.

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L’énergie et la touffeur du style de Laurent Gaudé  s’accordent très justement à la brièveté de la forme. La terre est ouverte et retournée, l’atmosphère suspendue, le lecteur s’y laisse prendre.

Nils C. Ahl, Le Monde des livres

Les quatre nouvelles publiées par Laurent Gaudé ne sont pas rassemblées au hasard. Elles sont nimbées de la même aura funèbre, d'un même lyrisme tragique. (…) Avec son style grave et flamboyant, Gaudé surfe sur la folie des hommes qui mènent un double jeu avec la mort, se précipitent vers elle - guerres, violence, résignation - pour mieux la défier, quand elle se présente.

Philippe Chevilley, Les Echos

Le format bref des récits rend l'écriture de l'auteur encore plus dense et puissante, pour des nouvelles véritablement habitées.

Agnès Noël, Témoignage chrétien