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Dans l'obscur royaume


“L’enfer n’est pas pour les pécheurs, ce n’est pas une fantasmagorie où fourrer amis et ennemis, il est pour les victimes innocentes, l’enfer. Il ne brûle que des corps sans défense, innocents, inoffensifs.

” C’est le paradoxe sur lequel repose cette étonnante réécriture de l’«Enfer »de Dante. Désireux de retrouver dans l’au-delà son père et son frère, le narrateur devra traverser et revivre toute l’horreur du siècle écoulé, marqué par la violence et les totalitarismes meurtriers, où les victimes du nazisme occupent une place récurrente. Dans ce voyage qui est aussi, et surtout, un voyage à l’intérieur de lui-même – de ses rêves, de ses angoisses, de ses obsessions –, il aura pour guide bienveillant Sigmund Freud, qu’il considère comme “le véritable romancier de la bourgeoisie”. Et, dans une oeuvre foisonnante qui mêle les lieux et les époques, à travers des paysages inhospitaliers, des fleuves, des flammes, des villes et des camps, le narrateur parviendra au bout de son voyage dans l’“obscur royaume”, pour une rencontre décisive avec un écrivain qu’il a particulièrement admiré, avant de se réconcilier enfin avec lui-même.

Mêlant les genres littéraires, les langues et les dialectes, prolongée par des commentaires qui éclairent et complètent cette plongée dans la mémoire collective et dans la culture universelle, cette oeuvre de Giorgio Pressburger secoue et dérange, et nous oblige, nous aussi, à regarder la Méduse en face.

avril, 2011
14.50 x 24.00 cm
288 pages

Marguerite POZZOLI

ISBN : 978-2-7427-9624-3
Prix indicatif : 22.90€



Où trouver ce livre ?

Giorgio Pressburger a conçu une œuvre surprenante. À la manière de Dante Alighieri qui mêle biographie, histoire et chronique de son temps, Pressburger part de données personnelles pour entreprendre un voyage dans “l’obscur royaume” du siècle dernier.
Cette œuvre profondément singulière, entre roman, poème et pièce de théâtre, secoue et dérange.

Ouest France

À partir d’une trame fortement teintée de fantastique, qui se joue sur les barrières du temps, Giorgio Pressburger a construit un roman fascinant. Certes complexe et exigeant, à la fois hyper cultivé et essentiel que l’on peut lire comme une réécriture de L’Enfer de Dante. Et comme un désir de résurrection fantasmatique des victimes de l’histoire.

Alain Favarger, La Liberté

Juif hongrois, Giorgio Pressburger a connu l’occupation allemande avant de fuir la menace soviétique en Italie. C’est en enfant traumatisé du XXème siècle qu’il affronte l’horreur pour tenter d’exorciser ses peurs. Convaincu, comme le lui dit le fantôme de Rosa Luxembourg, que “nous sommes sur terre pour modifier notre destin, pas seulement pour accepter.

Thomas Flamerion, myboox.fr

Loin d’être un genre mineur la réécriture est une riche porte vers de possibles œuvres plus que talentueuses. Ainsi, les mythologies, grecques et chrétiennes, sont d’infinies sources de renouvellement de l’inspiration. En s’appuyant sur un riche substrat culturel, Giorgio Pressburger vient de nous en donner une preuve éclatante.

Thierry Guinhut, thierry-guinhut-littératures.over-blog.com

Un projet audacieux : réunir dans la même aventure Dante et Freud, explorer un enfer actualisé et psychanalyser le subconscient du XXe siècle. Seul l'« uomo du cultura » qu'est Giorgio Pressburger pouvait se permettre de l'envisager.

L’analyse, au sens psychanalytique du terme, que Pressburger pratique sur l'esprit malade du XXe siècle ne suffira évidemment pas à effacer ces fautes monstrueuses, mais elle nous en fait du moins prendre conscience, en nous les révélant dans toute leur horreur. Une horreur que Pressburger, dramaturge, cinéaste et poète, sait rendre avec toute la sinistre théâtralité qu'elle exige. Inutile de dire que le style est à la hauteur de la pensée. Un texte hors du commun, à tous points de vue.

Monique Baccelli, La Quinzaine littéraire

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