Le 11 mars 2004, à Madrid, des bombes explosent dans quatre trains de banlieue. Il y aura cent quatre-vingt-onze morts et un grand nombre de blessés.
Lorsque Vladimir, écrivain raté devenu correcteur, apprend la nouvelle, il est en train de travailler sur une traduction des «Démons» de Dostoïevski, et alors que toute l’Espagne, y compris le gouvernement, voit dans l’attentat la main de l’eta, lui comprend immédiatement que ce n’est pas possible. Non qu’il en sache plus que les autres ou que cette organisation n’ait les moyens de perpétrer un tel massacre, mais parce que ce n’est pas son style. Et le style, en littérature comme dans la vie, c’est une signature. Plus tard on apprendra que le gouvernement a menti en désignant l’eta, mais le narrateur peut-il condamner le mensonge, lui qui n’a jamais osé avouer à sa femme l’existence d’un fi ls né sur un autre continent ? Avec humour et brio, Ricardo Menéndez Salmón montre comment un drame collectif s’invite dans notre intimité, nous apprend que notre mal-être s’inscrit dans l’histoire en train de se faire.
avril, 2011
12.50 x 19.50 cm
128 pages
ISBN : 978-2-7427-9670-0
Prix indicatif : 16.30€
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Avec un impressionnant brio, Ricardo Menendez Salmon donne ici la parole à un personnage qui pense que la véritable malédiction de la vie est l'ennui et non le travail ou l'absurdité de notre existence.
C'est la place de l'écrivain et plus généralement de la fiction dans le réel qu'explore l'Espagnol Ricardo Menendez Salmon avec un court roman subtil, Le correcteur.
Un roman qui travaille les champs de la désillusion et de la peur.