Aller au contenu principal

Identité et modernité

Sous-titre
Les voyageurs égyptiens au Japon



La victoire, en 1905, des troupes japonaises sur la Russie tsariste, ennemie héréditaire de l'Empire ottoman, a eu un immense retentissement dans le monde musulman. De toutes parts, on se mit à s'interroger pour tenter de comprendre comment cette "petite nation orientale" s'y était pris pour défaire l'un des principaux empires de l'époque. Dans des pays en attente de réformes - Iran, Turquie, Egypte... -, en butte aux entreprises coloniales européennes, le Japon de Meiji va dès lors être constitué en modèle, ce que la littérature de voyage permet de saisir de façon privilégiée.
Ee Japon a très vite revêtu la figure de l'altérité absolue dans le regard même de ceux qui le constituaient en modèle : les Japonais, ce sont ces gens qui adorent un volcan, divinisent leur empereur, préfèrent les courtisanes aux femmes vertueuses, se suicident pour des raisons incompréhensibles. Il n'en reste pas moins qu'il suffit de les imiter pour réussir une bonne modernisation, celle qui consiste à emprunter à l'Occident sans cesser d'être soi-même. Plus tard, après l'apocalypse d'Hiroshima et de Nagasaki, qui vient en quelque sorte l'exonérer de ses propres exactions impériales, le Japon est ce pays qui a su faire la preuve de la validité de son modèle en se reconstruisant en moins d'une génération et en se portant au premier rang des puissances industrielles. Pour les Egyptiens qui le visitent, tout au long du xx* siècle, le Japon est un miroir dans lequel ils tentent de comprendre les raisons de l'échec de leur propre modernisation, depuis le milieu du XIX- siècle, sous la férule de Muhammad Ali et de ses successeurs, puis, au xx siècle, sous celle de Nasser, Sadate et Moubarak.

mars, 2005
14.00 x 22.50 cm
256 pages


ISBN : 978-2-7427-5443-4
Prix indicatif : 28.40€


Où trouver ce livre ?

Du même auteur