
Affrontant le mystère de la mort, Mahmoud Darwich évoque le dépérissement des êtres et leur désir déternité. Un chant fluide et poignant qui rappelle les hymnes éternels de lOrient ancien.
Le titre renvoie demblée aux grandes fresques antiques et médiévales, celles où lartiste-artisan figure en général les deux dualités fondamentales : vie/mort et mort/résurrection. Murale, par référence à une autre tradition culturelle, est aussi une muallaqa (la "suspendue"), ode qui exprimait avant lislam la vision du monde des Arabes du désert, et qui était accrochée, en signe de vénération, au mur du temple de La Mecque.
Affrontant donc le mystère de la mort, pour la deuxième fois (la première, en 1985, dans "Cest une chanson", in Au dernier soir sur cette terre), Mahmoud Darwich nous livre son poème le plus ambitieux sur le plan thématique, et sans doute le plus complexe du point de vue formel. Le dépérissement des êtres et leur désir déternité, la lutte corps à corps avec la mort y sont explorés sous trois angles : la relation du poète à la femme, au langage et à lHistoire, dans un foisonnement dimages et de références religieuses (la Bible et le Coran), mythologiques (Anat, Gilgamesh, Osiris ), littéraires (la poésie préislamique, Maarrî, René Char ), philosophiques, géographiques Mais grâce à une exceptionnelle maîtrise de la prosodie arabe, Darwich parvient à fondre tous ces éléments en un chant fluide et poignant qui rappelle les hymnes éternels de lOrient ancien.
mars, 2003
21.80 x 11.30 cm
56 pages
ISBN : 978-2-7427-4239-4
Prix indicatif : 10.50€
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