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Quatorzième Assises de la traduction littéraire (Arles 1997)


COLLECTIF


Dans sa conférence inaugurale, "Des mots venus d’ailleurs", Henriette Walter a démontré que les fantasmes de "pureté de la langue" qui hantent certains se heurtent à la réalité d’une hybridation (terme grec) tous "azimuts" (terme arabe) de la langue (terme latin) française (terme germanique).

On a également rendu hommage au bicentenaire de la naissance de Heinrich Heine avec une table ronde animée par Michel Espagne. Où l’on apprit que ce précurseur de la poésie moderne ne se laissait déposséder de ses textes par ses traducteurs que bien à contrecœur.

Les ateliers traditionnels (dont l’un était consacré au même Heine) se confrontèrent aux difficultés qu’offrent les traductions de Buzzati, Faulkner, Mistral, Möring. Un atelier animé par des traducteurs canadiens a même ouvert des horizons sur l’inuttitut et le mi’kmaq, langue qui d’un mot dit "homme marchant sous la pluie en ayant oublié d’ouvrir son parapluie"…

Trois moments importants des Assises 1997 : la conférence d’Hélène Henry consacrée à ce grand écrivain plurilingue, ce traducteur contesté de Pouchkine, cet intégriste de la traduction littérale que fut Vladimir Nabokov. La table ronde animée par Jean-Michel Déprats consacrée à la traduction des dialectes, patois et parlers populaires au théâtre. Il y fut question de l’oralité dans les dialogues ou monologues : comment les faire passer d’une culture à l’autre, comment se dépêtrer du jargon moscovite d’aujourd’hui, du bavarois d’hier ou du bourguignon d’avant-hier ? Enfin la table ronde ATLF, animée par Françoise Cartano a agité un problème auquel tous étaient sensibles : "Le juste prix d’une traduction".

M.-C. Pasquier

novembre, 1998
13.00 x 24.00 cm
224 pages
Coédition ATLAS


ISBN : 978-2-7427-2017-0
Prix indicatif : 21.40€



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