Sous-titre
L'Ombre du chardon
Tarô, artiste sourd-muet et métis, vient de perdre subitement sa mère. Une jeune fille venue lui présenter ses condoléances suscite en lui un trouble profond, comme un amour naissant, comme un précieux souvenir.
avril, 2019
10.00 x 19.00 cm
176 pages
ISBN : 978-2-330-11607-1
Prix indicatif : 16.00€
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Il est temps de dire haut et fort la félicité que procure chaque parution d’un nouveau livre d’Aki Shimazaki, depuis une quinzaine d’années. [...] Le propre d’Aki Shimazaki est d’arpenter passé et futur dans un même élan alerte, de réconcilier les êtres avec leur mémoire pour les remettre sur les rails de la confiance. Sans doute la beauté de ses personnages vient-elle de ce mouvement aussi subtil que déterminé vers un ailleurs où ils seront eux-mêmes. Par la magie de ses mots précis et prévenants, Aki Shimazaki ralentit les gestes et accélère les prises de conscience. Avec cette sismologue des âmes, les lignes bougent, cent pages en valent mille.
Un joli livre, tout simplement.
Dans un style simple et épuré, Aki Shimazaki dévoile tout en douceur la sensibilité de ce sourd et muet de 26 ans qui, tout en tombant amoureux de son amie d’enfance retrouvée, va être amené à en découvrir davantage sur ses origines et sur sa famille.
Des univers à observer, à effleurer, pour une lecture douce et hors du temps.
Cette auteure japonaise […] a pour spécialité les cycles romanesques. Tous mettent à nu ce que le Japon espère dissimuler et qui finit bien sûr par exploser à force d’être étranglé : la sexualité, l’inconstance des sentiments, les accidents de parcours. Est-ce la distance qu’elle a prise avec son pays qui permet à Aki Shimazaki d’être aussi finement ironique envers le culte nippon de la perfection ?
Dernier volume de la série L'Ombre du chardon, Maïmaï clôt peut-être le cycle le plus intime de l’écrivain Aki Shimazaki. Après s’être intéressée au poids de l’Histoire et à la société contemporaine japonaise, l’auteure québécoise scrute les relations humaines et la question du désir.
D’une écriture simple et délicate, Aki Shimazaki visite une fois encore ses thèmes de prédilection : les conventions sociales et l’abandon. Un enchantement.
L’autrice excelle dans l’utilisation de phrases courtes, presque saccadées, qui invitent le lecteur à entrer de plain-pied dans le récit. Pas d’enjolivure ni de gras inutile mais des silences qui expriment au plus près secrets et non-dits.