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À l'origine notre père obscur



Enfermée depuis son plus jeune âge dans la “maison des femmes”, une bâtisse ceinte de hauts murs de pierre où maris, frères et pères mettent à l’isolement épouses, sœurs et filles coupables – ou soupçonnées – d’avoir failli à la loi patriarcale, prise en otage par les mystères qui entourent tant de douleur en un même lieu rassemblée, une enfant a grandi en témoin impuissant de l’inéluctable aliénation de sa mère qu’un infini désespoir n’a cessé d’éloigner d’elle.

Menacée de dévoration par une communauté de souffrance, meurtrie par l’insondable indifférence de sa génitrice, mais toujours aimante, l’abandonnée tente de rejoindre enfin ce “père obscur” dont elle a rêvé en secret sa vie durant. Mais dans la pénombre de la demeure du père, où sévit le clan, la guette un nouveau cauchemar où l’effrayant visage de l’oppression le dispute aux monstrueux délires de la névrose familiale dont il lui faudra s’émanciper pour découvrir le sentiment d’amour.

Entre cris et chuchotements, de portes closes en périlleux silences, Kaoutar Harchi écrit à l’encre de la tragédie et de la compassion la fable aussi cruelle qu’universelle de qui s’attache à conjurer les legs toxiques du passé pour s’inventer, loin des clôtures disciplinaires érigées par le groupe, un ailleurs de lumière, corps et âme habitable.

août, 2014
11.50 x 21.70 cm
176 pages


ISBN : 978-2-330-03596-9
Prix indicatif : 17.80€



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D'une écriture sensuelle, parfois heurtée et parfois proche de l'élégie, A l'origine notre père obscur tire sa force de son ambition : réussir à exprimer les sentiments et sensations d'une fille devenant femme, dont le corps est dépositaire de violences inconnues.

Fanny Taillandier, Livres Hebdo

La domination des hommes, l'enfermement des femmes, peut-on être libre lorsqu'on est enfermé et est-on libre à l'extérieur des prisons… ? Ces questions universelles et intemporelles sont au cœur de ce merveilleux roman.

Anne Dacorn-Lévy, Librairie Pages après Pages, Page des Libraires

Une écriture acérée, des phrases qui claquent.

Tout porte à mettre le lecteur en tension, comme à l'affût, en apnée.

On ressort de cette lecture de ce livre comme abasourdi, conscient d'avoir lu quelque chose de différent, de fort, et quasiment dans l'incapacité de lui rendre l'hommage qu'il mérite.

Myriam Veysse, Le blog de Mimi

Kaoutar Harchi (…) a le style et l'univers d'une tragédienne.

Marie-Anne Sburlino, Sur la route de Jostein

Le grand mérite de Kaoutar Harchi dans ce court roman à la langue littéraire et à la construction très travaillée est d'avoir réussi à mettre en scène cette histoire d'enfermement et de libération dans la forme même de la narration.

L'écriture, plutôt minimaliste et poétique, suggestive, traduit les émotions avec simplicité et finesse en recourant à la puissance des images. Avec ses phrases courtes, elliptiques et syncopées, elle impulse un rythme haletant comme des battements de cœur, en alternance avec des passages plus lyriques , scandés de répétitions et de refrains, qui donnent de l'élan au texte.

Emmanuelle Caminade, La cause littéraire

Un roman poignant, qui prend à la gorge. Une tension soutenue dans l'écriture, jusqu'au dernier mot.

Nadège Fumex, Les mots de la fin

A l'origine notre père obscur saisira par la simplicité et par la puissance de son style.

Olivier Barrot, France 3

Kaoutar Harchi signe ici un roman fort.

Najib Abdelhak, Aujourd'hui le Maroc

Publié chez Actes Sud, A l'origine notre père obscur confirme que Kaoutar Harchi fait de la tragédie une forme de prédilection qui, dit-elle, la tient à distance de ses propres démons et que son écriture met remarquablement en scène.

Philippe Lefait, Magazine littéraire

D’une écriture vive et inspirée, l’auteur effectue ainsi un travail de fouille sur la folie d’un monde clos et rigide qui ne peut que générer violence et perversité.

Sophie Patois, Le français dans le monde

Kaoutar Harchi démonte les ressorts du patriarcat, de son abyssale misogynie et de sa violence perverse.

En empruntant les exergues des chapitres à l’Ancien et au Nouveau Testament, elle crée l’impression d’une histoire archétypale. Du coup, la marche de la jeune fille vers son père, pour reconquérir l’amour dont elle a été privée, n’en a que plus de force.

Kenza Sefrioui, Tel Quel

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