L’Institut Alderson, pensionnat suisse pour gosses de riches, traverse des jours difficiles et pourrait changer de propriétaire. Aussi le petit cénacle des professeurs vit-il des jours angoissés. Ici chacun panse une blessure ou dissimule un secret : un deuil, le vice du jeu, le déshonneur d’avoir été “collabo”, la lâcheté déguisée en pacifisme, l’opprobre antisémite, des amours “contre nature”, le sentiment d’avoir été abandonné… Dans ce refuge de solitudes et de destins brisés, la paroi des silences se fendille peu à peu, laissant à nu des êtres qui doutent autant d’aimer les autres que de s’aimer eux-mêmes. En courts chapitres extrêmement prenants, Metin Arditi raconte ces quelques mois de crise. Il pousse chacun de ses personnages à assumer ses faiblesses. Metin Arditi est un conteur hors pair et son roman est de ceux qui captivent. Le théâtre, la danse, la littérature nourrissent un récit bondissant, aux ramifications multiples, qui pourtant jamais ne s’écarte de sa magistrale orchestration.
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Né à Ankara, Metin Arditi vit à Genève. Ingénieur en génie atomique, il a enseigné à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Chez Actes Sud, il est l’auteur de »Dernière lettre à Théo« (2005), »La Pension Marguerite «(2006 et Babel n° 823),» L’Imprévisible« (2006 et Babel n° 910), »Victoria-Hall« (Babel n° 726) et »La Fille des Louganis« (2007 et Babel n° 967).»
août, 2009
11.50 x 21.70 cm
432 pages
ISBN : 978-2-7427-8535-3
Prix indicatif : 22.30€
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Mêlant à une narration classique, dialogues, soliloques et monologues intérieurs, il nous offre un livre mosaïque tissé de bout en bout, au faux rythme parfaitement maîtrisé, qui se lit d’une seule volée.
Metin Arditi est un conteur remarquable. Difficile de ne pas se sentir émue par la solitude de ces gosses de riches.
Des portraits attachants, un style limpide, un regard fraternel, un livre qu’on embrasse avec ardeur.
Un conteur hors pair. Un texte fin et émouvant.
Un très beau livre.
On sort de ce huis clos qui pourrait être désespérant avec l’idée que, quand même, il y a dans l’homme (et la femme) une énergie vitale que rien ne décourage.
Metin Arditi a un talent fou pour saisir au plus près chacun de ses personnages, réveler leurs failles, dire leurs espoirs, les lier les uns aux autres.
Le titre interpelle, l’illustration de couverture intrigue, le récit accroche : dès la première page, le lecteur veut connaître l’histoire du sélect Institut Alderson.
Metin Arditi revient, dans l’excellent Loin des bras, sur ses années d’internat (…). Intime et captivant : un événement.