La fête bat son plein à la Villa rose pour la célébration de fin d’études de Raffaele, héritier de la riche famille des Delezio. Tout le village est réuni pour l’occasion : le baron Delezio bien sûr ; sa femme, la jeune et divine Tessa, vers laquelle tous les regards sont tournés ; César, ancien carabinier devenu bijoutier, qui est comme un père pour le jeune Libero ; et bien d’autres. Pourtant les festivités sont interrompues par un drame. Au petit matin, les événements s’enchaînent. Ils conduisent Libero sur les hauteurs de l’Argentu au péril de sa vie.
Situé au cœur d’un Sud imaginaire, aux lourds secrets transmis de génération en génération, "Les Silences d’Ogliano" est un roman d’aventures autour de l’accession à l’âge adulte et des bouleversements que ce passage induit. Un roman sur l’injustice d’être né dans un clan plutôt qu’un autre – de faire partie d’une classe, d’une lignée plutôt qu’une autre – et sur la volonté de changer le monde. L’ensemble forme une fresque humaine, une mosaïque de personnages qui se sont tus trop longtemps sous l’omerta de leur famille et de leurs origines. Placée sous le haut patronage de l’"Antigone" de Sophocle, voici donc l’histoire d’Ogliano et de toutes celles et ceux qui en composent les murs, les hauts plateaux, les cimetières, les grottes, la grandeur.
janvier, 2022
11.50 x 21.70 cm
208 pages
ISBN : 978-2-330-16125-5
Prix indicatif : 19.50€
Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique
Les Silences d'Ogliano m'a transportée.
Envoûtant, implacable, guidé par un enchaînement de faits qui détermine le destin des personnages, Les Silences d’Ogliano résonne dans l’esprit du lecteur, une fois refermé. Le beau roman d’Elena Piacentini se caractérise par sa langue, précise et poétique, qui célèbre la beauté des paysages corses, et met en évidence la dimension tragique des êtres et de l’espace.
Immuables, les lois de l’Argentu ne sont pas inéluctables, à suivre le récit de Libero, petit-fils du dernier chevrier de ce massif imaginaire, agissant à résoudre la rivalité violente et ancestrale fossilisant une communauté aux marges du monde. Une fable d’un âpre lyrisme.
C’est de la vraie et, surtout, de la bonne littérature. C'est drôlement bien écrit. Le texte est beau comme ce chapitre qui décrit une première scène d'amour absolument sublime, tellement qu'on aimerait que cela nous arrive, être l'une des deux personnes de cette scène pleine de tendresse. De beauté. Ce livre mérite un prix et Elena Piacentini notre estime car ce roman nous rend heureux.
Dans une langue admirable. Elena Piacentini emboîte progressivement les pièces d’une histoire digne des tragédies antiques, où il est question d'amitié et d’amour, de fidélité et de trahison, de courage et d’honneur. Époustouflant.
Dans le village d’Ogliano, l’équilibre est fragile et chacun doit rester à sa place. Entre les illusions de justice et les rancœurs sournoises, les plus jeunes veulent prendre leur part, tenir leur rang.
Une tragédie solaire.
Un roman éclatant et sensuel, sur lequel plane l’ombre tutélaire de l’Antigone de Sophocle.
Un roman d'apprentissage, mené au rythme d'un roman policier.
Elena Piacentini, connue pour ses romans policiers, en a gardé la narration vive et efficace et pourtant, dans ce très beau roman, l’essentiel n’est pas dans la résolution d’une énigme […] Comment mettre fin à l’injustice qui voue les pauvres à l’échec et au malheur ? Faut-il désobéir à l’ordre ancien comme la jeune Antigone qui n’acceptait que « les lois non écrites » ? Le récit est ponctué par des commentaires comme dans le théâtre antique, mais ce sont des soliloques et non le chant d’un chœur.
Dans ce livre à la couverture sublime, se retrouvent tous les ingrédients d’une belle lecture : des personnages intenses, des riches peu heureux, des secrets de famille, des transitions douloureuses vers l’âge adulte... C’est beau, intense, avec une touche d’humour et si bien décrit qu'on sent la rugosité des paysages comme la chaleur du soleil.
Avec sa très belle langue, celle-ci nous donne à voir le destin implacable des habitants d’un cadre majestueux, fait de montagnes austères et de grottes mystérieuses, quasi oniriques.
Le lecteur est happé par le souffle fort et envoûtant de ce roman.
Un livre impressionnant aux accents de tragédie grecque.
Un coup de maître. Une histoire à la fois sombre et lumineuse, onirique et percutante.
Un très beau roman d’apprentissage sur les dégâts du secret et la force de l’amour.
Elena Piacentini signe un grand roman d’aventure dans l’ambiance chaleureuse de la méditerranée qui a bercé son enfance.
Un beau roman, tout en subtilité et aux accents mythologiques. Ici, l’ambiance des conventions culturelles à l’italienne, où vivre est une épreuve de tous les jours dans les quartiers populaires, n’est pas sans rappeler les écrits de Giosuè Calaciura ou Pier Paolo Pasolini pour le plus grand bonheur des amateurs du genre. L’autrice corse ancre son récit dans ces scénarios hors du temps, qui portent en eux la marque de ces tragédies grandioses et immuables mettant en scène la veuve, l’orphelin et même l’assassin. Fascinant.
Dans un Sud aux airs de Corse, l’écriture de l’autrice caresse sensuellement les peaux, brosse sauvagement les paysages, tout en nouant implacablement un drame haletant.
Ce roman est une fresque attachante, racontée d’une plume de très belle qualité, légère et colorée, sensible, appelée à prendre sa place aux côtés des meilleurs romans du XXe siècle ayant choisi pour cadre - c’est-à-dire aussi pour personnage - l’Italie, ses îles, son honneur et ses secrets. Ce petit morceau d’éternité est un très beau roman.
L’écriture est belle, les personnages attachants, le rythme haletant. II souffle aussi un parfum de Méditerranée montagneuse, une immersion dans la nature qui fait du bien.
Un roman solaire et puissant.
Avec une parfaite maîtrise stylistique, Elena Piacentini fait ainsi apparaître, sous couvert de meurtres et de courses poursuites dans un cadre majestueux, la nécessité de la révolte, mais aussi de la nuance et du doute. Le plaisir de lecture est accru par la pertinence du propos.