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Les Bijoux bleus


Des étoiles plein les yeux, l’innocente Filiz, treize ans, demande à l’arbre sacré de son village reculé de Turquie si le jeune Yunus deviendra son mari. La réponse ne tarde pas. Le mariage est un tourbillon. Il sera consommé dès la fin de la découpe du gâteau blanc meringue avec le rituel du drap taché du sang de la “petite vierge”.
Très vite, tout est noyé de bleu dans le quotidien de la jeune fille. Yunus s’emporte fréquemment contre son épouse, sous le toit de l’“araignée”, la mère du garçon. Alternant silence dédaigneux et méchanceté tranchante, la belle-mère et le mari, fort de son droit d’époux, tissent une toile de terreur qui emprisonne Filiz, recluse dans sa condition de femme mariée. La sexualité conjugale est viol quotidien. Les bijoux bleus ne tardent pas à recouvrir son corps, sur lequel, au gré des fractures, apparaissent bientôt des reliefs, fruits de la tyrannie exercée par Yunus. Et le ventre s’arrondit. Trois fois. Pour trois enfants issus d’un foyer à feu et à sang.
Puis c’est l’exode vers l’Autriche. La rencontre avec la langue allemande, les jeans, l’apprentissage de la conduite, les femmes aux cheveux découverts et détachés. Une lueur d’espoir.
Basé sur des faits réels, baigné de couleurs et de lumière, et d’une extraordinaire poésie, ce roman donne forme et voix à une violence comme ritualisée, trop souvent tue.

septembre, 2017
12.50 x 19.50 cm
240 pages

Pierrick STEUNOU

ISBN : 978-2-330-08158-4
Prix indicatif : 21.00€



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Prix du premier roman étranger -

Dans ce premier roman retentissant, la Viennoise Katharina Winkler dénonce la réalité souvent occultée des sociétés patriarcales, de la migration et de la violence conjugale.

Kerenn Elkaïm, Livres Hebdo

Le livre est une magnifique pierre dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

Frédérique Fanchette, Libération

Voilà un de ces livres « vrais » dont on ne sort pas indemne.

Gilles Pudlowski, Blog « Les pieds dans le plat »

Il y a des livres terriblement beaux, Les bijoux bleus est l’un de ceux-là. Une langue poétique sublime cette histoire sordide de violences, dont l'issue nous semble inéluctable. On lit ce livre en retenant sa respiration, on tremble à chaque page pour Filiz.

Daniel Snevajs, L’Express

Cette histoire bien noire pourrait décourager la lecture. Katharina Winkler parvient à la transposer dans une écriture qu'elle nomme à juste titre poétique, une langue brève, drue, rythmée, partagée en brefs fragments, qui traduit perceptions, sentiments, espoirs en images expressives et colorées. 

René Fugler, Les Dernières Nouvelles d’Alsace

Évitant le réalisme (alors que le livre s’inspire d’une histoire vraie), Katharina Winkler utilise avec brio la force de la métaphore, dont la distance donne l’élan permettant de se rapprocher de l’insupportable.

Pierre Deshusses, Le Monde des livres

Les Bijoux bleus est le premier roman de Katharina Winkler, qu'elle rédige d'une écriture blanche d'effroi et de stupéfaction, dans un style minimaliste qui restitue l'engourdissement d'un quotidien violent et l'habitude hébétée d'une soumission ritualisée. Âpre, cru et dur, mais aussi parsemé de poésie, son livre vient de recevoir le prix du premier roman étranger. 

Bernard Roisin, Focus Vif

Un conte à la fois réaliste et poétique.

Christine Ferniot, Télérama

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