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Comment Y. H. Brenner réinventa lhébreu moderne
Il s’appelle Yossef Hayim Brenner. Il est né en 1881 à Novy Mlini, à la frontière entre la Russie et la Biélorussie. Il est avec Bialik et Agnon l’un des trois grands écrivains fondateurs de l’hébreu contemporain, et sans doute le plus audacieux. Sa vie est brève, il meurt assassiné, lors d’émeutes arabes à Jaffa en 1921, à l’âge de quarante ans. Il laisse derrière lui quelques volumes qui témoignent, en creux, dans l’espace de vingt ans, de la renaissance tumultueuse de l’hébreu moderne, entre la Russie, Londres, les États-Unis d’Amérique et la Palestine ottomane que les pionniers appelaient Eretz Israël.
Dans une enquête intime, fiévreuse, littéraire, Rosie Pinhas-Delpuech traque les balbutiements de cette langue réinventée et dessine tout un rapport au monde, amoureux et inquiet.
octobre, 2021
10.00 x 19.00 cm
192 pages
ISBN : 978-2-330-15590-2
Prix indicatif : 17.50€
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Avec Le Typographe de Whitechapel, la traductrice et romancière signe une formidable enquête aux origines d’un langage « arraché à la bouche de Dieu ».
Une fascinante épopée du verbe que l’auteure raconte à sa manière sensible, nourrie de littérature et d’herméneutique mais aussi d’autobiographie : « A mesure que j’écrivais cette histoire, je découvrais […] combien leur histoire tissait la mienne. »
Dans ce livre aux allures d’enquête intime et vagabonde, elle nous conte – le mot n’est pas trop fort – comment Yossef Hayim Brenner réinventa l’hébreu moderne.
Rosie Pinhas-Delpuech ramasse comme des cailloux, des morceaux de vie réelle, médite sur les langues, l’hébreu, le yiddish. Elle traduit des passages de Brenner, invite dans son texte Phillipe Roth, Jack London, Aharon Appenfeld.
L’œuvre de Brenner est peu accessible et sa biographie par Anita Shapira n’existe qu’en anglais, mais Le Typographe de Whitechapel laisse au lecteur l’espoir que Rosie Pinhas-Delpuech se fera une fois encore passeuse et donne bientôt à découvrir aux lecteurs français des pans de l’œuvre de Brenner et son rugueux espoir.
Au fil d'une narration savante, parmi ses déambulations et dans les pages des auteurs qu'elle aime ou qu'elle traduit, Rosie Pinhas-Delpuech nous entraîne dans une aventure historique et philosophique formidablement romanesque. L'écriture, nous dit-elle, est un acte de liberté. Et pour celle-ci, il faut une langue. Brenner fut son étonnant messager.
Ce plongeon dans l’histoire est presque un poème, un long poème aux mots chantants, mélange de yiddish, d’anglais, de russe et d’allemand qui raconte un monde disparu en laissant de nombreuses traces et notamment une langue.
Lumineux et passionnant.
Un magnifique roman.
De cette langue-monde, archaïque et rebelle, et de ce héros de roman produit par le choc de l’histoire, de la violence et de la misère, Rosie Pinhas-Delpuech fait le cœur battant d’un voyage surprenant et passionnant.
Un livre coup de cœur, empli de poésie et d’intelligence.
Écrivaine et grande traductrice de l’hébreu, elle s’empare, entre récit et fiction, du destin romanesque de Brenner qui fait écho à ses souvenirs intimes, à son métier de « transporteuse de langues », à son besoin de vivre dans un « brouhaha » linguistique. Un très beau texte.
Une envoûtante enquête linguistique pétrie d’intelligence et de sensibilité.
Chaque dimanche, « Marianne » isole parmi la foisonnante production littéraire un livre coup de cœur. Cette semaine : « Le typographe de Whitechapel » (Actes Sud), de Rosie Pinhas-Delpuech, qui nous raconte dans une biographie inspirée comment en 1904, dans la misère et l’exil londoniens, le journaliste et écrivain russe Yossef Haïm Brenner posa les jalons de la littérature hébraïque moderne.