Farid, jeune et naïf, fait le tour des éditeurs beyrouthins avec un ouvrage rédigé de sa main qu’il a ?èrement intitulé Le Livre. Hélas, personne ne daigne prêter attention à son chef-d’œuvre. La mort dans l’âme, il se résout à accepter l’emploi de correcteur qu’on lui propose à l’imprimerie Karam Frères. Le patron, Abdallah, descend d’une brillante lignée d’imprimeurs mais manque cruellement de tout ce qui a fait leur renommée pendant plus d’un siècle. Médiocre et blasé, dé?guré par une explosion, il se défoule auprès des ?lles de joie, n’osant plus s’approcher de sa femme, la belle Perséphone, qui ?nit par jeter son dévolu sur Farid. Pour l’impressionner, elle fait imprimer un magni?que exemplaire, un seul, de son manuscrit. C’est le début des démêlés du correcteur avec Interpol dans une sordide a?aire de faux billets.
À travers la mésaventure de Farid et la décadence d’une famille de notables, le nouveau roman de Jabbour Douaihy nous plonge dans l’histoire de l’édition libanaise, retraçant sa grandeur passée et ses dérives actuelles. Le monde du livre y est abordé comme un microcosme de Beyrouth, ville passionnante qui ne ressemble à aucune autre, pépinière des plus beaux talents, paradis de l’argent sale et de la corruption.
octobre, 2017
13.50 x 21.50 cm
240 pages
Coédition L'Orient des livres
ISBN : 978-2-330-08225-3
Prix indicatif : 21.80€
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Le Manuscrit de Beyrouth retrace une histoire du livre qui se confond avec celle du pays, entre grandeur passée et dérives immaîtrisées.
Histoire drolatique et touchante.
Joli récit, en forme de comédie douce-amère.
Dès les premières lignes, l’humour et l’alacrité de Jabbour Douaihy s’imposent.
Un faux polar, plus profond qu’il n’y paraît, célébrant avec drôlerie l’odeur de l’encre, la forme des caractères arabes, la calligraphie. Bref la beauté de tout texte imprimé.