Diego enseigne à l’université, il est heureux en ménage et vit dans une belle villa face à la mer.
En amont de la lignée, pourtant, un père a quitté son village d’Estrémadure dans les années 1950 pour la périphérie de Barcelone et ses tripots clandestins, toujours un poing américain dans la poche, jusqu’à la rixe fatale qui le mène à la Légion étrangère du Sahara oriental. Et un grand- père a dû payer pour les exactions d’un parent anarchiste qui, aux premières heures de la guerre civile, s’en est pris aux caciques du petit village qui les a vus naître. S’en est suivie une rivalité ancestrale, scellée par un châtiment cruel : le front russe dans la division Azul de Franco.
Reclus dans une unité de soins, Diego raconte la malédiction qui poursuit sa famille. Car à l’instar de ses aïeux, et contre toute attente, il est devenu, lui aussi, un assassin. Comme si les racines du mal, plantées dans cette bourgade arriérée, continuaient d’étendre leurs ramifications par-delà le temps et l’espace, vouant aux gémonies les hommes du même sang, “et leurs enfants après eux”.
Parcourant les fractures saillantes de l’histoire espagnole du XX è siècle, infiniment ténébreux, Le Fils du père est un roman de perdition, qui met en scène des hommes faits de clairs-obscurs, déchirés entre la crainte de ressembler au père honni et le désir fou d’en être aimé.
septembre, 2023
14.50 x 24.00 cm
368 pages
ISBN : 978-2-330-18121-5
Prix indicatif : 23.00€
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Ce livre coup de poing tente de répondre à ces questions vertigineuses et creuse l’ambivalence des sentiments qu’un enfant peut ressentir pour un parent dysfonctionnel. Un roman dur, un roman amer, un roman déchirant mais un roman d’une rare puissance dont personne ne peut sortir indemne et dont vous vous souviendrez à coup sûr.
Comme toujours, Víctor del Árbol revisite l’histoire et ses cruautés, mettant en lumière la façon dont elle a brisé les uns, blessé les autres, rendu certains maîtres par accident et asservis les plus humbles. Les pages qui rappellent le passé espagnol sont particulièrement tragiques et déterminantes, obsessives, jamais exhaustives, que jamais aucun roman ne réussit à cerner totalement pendant que le personnage du père de Diego révèle, à la toute fin de leur histoire, une part bouleversante de lui-même qui fait vaciller le lecteur. Un grand roman, une fois encore, humain et terriblement lucide.
Dans Le Fils du père Víctor del Árbol remonte dans le temps et appuie sur les chairs. Celui qui toujours baisse la tête finit-il toujours par lever les poings ? C’est indéniablement la question de l’héritage de la violence qu’il fouille dans un style vif et tranchant qui ne tolère aucun superflu.
Le roman, qui mêle histoire sociale et politique, nous plonge dans l’histoire familiale de Diego, traversée par les conflits européens du XXe siècle. Pour comprendre sa chute, il faut ouvrir les souvenirs de Diego. [...] Un rappel de douleur, et sans conteste le roman le plus bouleversant de Víctor del Árbol.
Une fois de plus, Víctor del Árbol questionne des sujets qui lui sont chers avec un talent de conteur redoutable. [...] II parcourt les fractures de l'histoire de son pays tout au long du XXe siècle dans un roman sombre, ténébreux, dans lequel on ne distingue aucune lumière. Du très grand roman noir.
C’est à la fois un livre sur la transmission, sur les violences de la société espagnole depuis la guerre civile, le rôle de l’Eglise, la condition du prolétariat rural […] La construction est complexe et nous propose une sorte de tableau monumental où l’on peut s’arrêter sur chaque détail qui nourrit l’ensemble et le suspens. C’est absolument passionnant et ça donne un grand roman espagnol !
Toute puissance paternelle, inceste, viol, barbarie de la Division Azul sur le front russe, pour déchiffrer l’avènement d’un cauchemar à la fois politique et singulier, Víctor del Árbol sonde les cœurs désaccordés après l’irruption de la guerre civile et le déchirement des familles. Somptueux.
Lisez de toute urgence, Le Fils du père, un extraordinaire roman sur l’Espagne contemporaine, un roman d’une noirceur et d’une puissance rarement égalée.
Dans ce roman encore plus noir que les précédents, au style encore plus ciselé et envoûtant, il renvoie souvent à Dostoievski pour raconter ces fils porteurs de vengeance, pétris de douleur. Une souffrance que le lecteur reçoit parfois comme un uppercut, au tournant de chapitres bouleversants dans lesquels le crime peut côtoyer la tendresse comme l’amour.
Une intrigue qui saisit le lecteur aux tripes et ne le lâche plus avant la dernière page. Une nouvelle perle signée Vίctor del Árbol. À découvrir de toute urgence !
Le récit nous fait naviguer de 1936 à 2010, raconte de quels hommes il descend, les malédictions transmises par un père, à la Légion étrangère, et un grand père, dans un régiment franquiste ayant combattu avec la Wehrmacht en Russie. Il y a aussi des amours, des trahisons, et des silences... coupables. Magistral !
Colère et humanisme, évocations historiques et soin de l’intrigue : par cette composition magistrale, del Árbol nous ébranle, nous dérange, nous interroge et nous passionne.
L’ultime lettre du père à son fils, qui est la clé de son roman vertigineux, a fait pleurer Víctor del Árbol quand il l’a écrite. Sans doute parce que, après avoir servi de « tout son cœur » la religion, de « toute sa sagesse » la police pendant vingt ans, il s’est aperçu que le seul métier qui pouvait apporter des réponses à ses obsessions était celui d’écrivain. Des questions sur l’origine du mal, qu’il nous invite à partager, et en font un écrivain aussi rare que précieux.
Renversant !
L’auteur catalan revient plus fort que jamais. [...] Vertigineux.
L’histoire tourmentée de son pays inspire de nouveau à Víctor del Árbol un roman aussi puissant que tortueux, dominé par le Mal. [...] Une écriture racée, une construction brillante, la troublante épaisseur de personnages qui évoluent avec maestria : on est emporté dès les premières pages dans un tourbillon prenant.
Maître du polar espagnol, Víctor del Árbol écrit en réalité bien au-delà des limites du genre. [...] Malédiction magnifique au cœur d’une fresque passionnante.
Dans Le Fils du père, roman noir remarquablement construit, l’Espagnol Víctor del Árbol rappelle que le passé ne passe jamais : il fermente en nous, parfois jusqu’à l’explosion.
Que se transmet-on de père en fils ? L’amour et le sens de la famille, le goût des souvenirs, le culte de la mémoire qui préserve de l’anéantissement ? Non, vous n’y êtes pas, car, en fait, vous êtes dans le dernier ouvrage de Víctor del Árbol, et c’est la brutalité du fatum que raconte l’auteur catalan dans ce huitième roman traduit en français. De père en fils, du grand-père à son descendant, chacun décline une même hargne à tenter de rompre une malédiction. Rien à voir avec l’ADN, car c’est ici le poids d’une revanche que l’on peine à assouvir.
Une saga familiale dure et âpre qui nous embarque par son style puissant et maîtrisé.
Dans ce roman très noir, l’auteur catalan s’interroge aussi sur les relations père-fils, les silences qui empêchent l’amour de prospérer. […] Un père et un fils savent-ils forcément s’aimer ? Del Árbol en doute.
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