Des soubresauts de la guerre civile dans un village d’Estrémadure aux plaines gelées de Sibérie, de la légion étrangère dans le Sahara oriental aux amphis de la fac de Lettres de Barcelone, trois générations d’hommes maudits traversent le XXème siècle unis par les liens du sang, de l’infamie et de la mort.
septembre, 2023
14.50 x 24.00 cm
368 pages
ISBN : 978-2-330-18121-5
Prix indicatif : 23.00€
Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique
Dans ce roman très noir, l’auteur catalan s’interroge aussi sur les relations père-fils, les silences qui empêchent l’amour de prospérer. […] Un père et un fils savent-ils forcément s’aimer ? Del Árbol en doute.
L’ultime lettre du père à son fils, qui est la clé de son roman vertigineux, a fait pleurer Víctor del Árbol quand il l’a écrite. Sans doute parce que, après avoir servi de « tout son cœur » la religion, de « toute sa sagesse » la police pendant vingt ans, il s’est aperçu que le seul métier qui pouvait apporter des réponses à ses obsessions était celui d’écrivain. Des questions sur l’origine du mal, qu’il nous invite à partager, et en font un écrivain aussi rare que précieux.
Renversant !
Colère et humanisme, évocations historiques et soin de l’intrigue : par cette composition magistrale, del Árbol nous ébranle, nous dérange, nous interroge et nous passionne.
Le récit nous fait naviguer de 1936 à 2010, raconte de quels hommes il descend, les malédictions transmises par un père, à la Légion étrangère, et un grand père, dans un régiment franquiste ayant combattu avec la Wehrmacht en Russie. Il y a aussi des amours, des trahisons, et des silences... coupables. Magistral !
Ce livre coup de poing tente de répondre à ces questions vertigineuses et creuse l’ambivalence des sentiments qu’un enfant peut ressentir pour un parent dysfonctionnel. Un roman dur, un roman amer, un roman déchirant mais un roman d’une rare puissance dont personne ne peut sortir indemne et dont vous vous souviendrez à coup sûr.
Dans ce roman encore plus noir que les précédents, au style encore plus ciselé et envoûtant, il renvoie souvent à Dostoievski pour raconter ces fils porteurs de vengeance, pétris de douleur. Une souffrance que le lecteur reçoit parfois comme un uppercut, au tournant de chapitres bouleversants dans lesquels le crime peut côtoyer la tendresse comme l’amour.
Lisez de toute urgence, Le Fils du père, un extraordinaire roman sur l’Espagne contemporaine, un roman d’une noirceur et d’une puissance rarement égalée.
Toute puissance paternelle, inceste, viol, barbarie de la Division Azul sur le front russe, pour déchiffrer l’avènement d’un cauchemar à la fois politique et singulier, Víctor del Árbol sonde les cœurs désaccordés après l’irruption de la guerre civile et le déchirement des familles. Somptueux.
C’est à la fois un livre sur la transmission, sur les violences de la société espagnole depuis la guerre civile, le rôle de l’Eglise, la condition du prolétariat rural […] La construction est complexe et nous propose une sorte de tableau monumental où l’on peut s’arrêter sur chaque détail qui nourrit l’ensemble et le suspens. C’est absolument passionnant et ça donne un grand roman espagnol !
Une fois de plus, Víctor del Árbol questionne des sujets qui lui sont chers avec un talent de conteur redoutable. [...] II parcourt les fractures de l'histoire de son pays tout au long du XXe siècle dans un roman sombre, ténébreux, dans lequel on ne distingue aucune lumière. Du très grand roman noir.
Le roman, qui mêle histoire sociale et politique, nous plonge dans l’histoire familiale de Diego, traversée par les conflits européens du XXe siècle. Pour comprendre sa chute, il faut ouvrir les souvenirs de Diego. [...] Un rappel de douleur, et sans conteste le roman le plus bouleversant de Víctor del Árbol.
Dans Le Fils du père Víctor del Árbol remonte dans le temps et appuie sur les chairs. Celui qui toujours baisse la tête finit-il toujours par lever les poings ? C’est indéniablement la question de l’héritage de la violence qu’il fouille dans un style vif et tranchant qui ne tolère aucun superflu.
Comme toujours, Víctor del Árbol revisite l’histoire et ses cruautés, mettant en lumière la façon dont elle a brisé les uns, blessé les autres, rendu certains maîtres par accident et asservis les plus humbles. Les pages qui rappellent le passé espagnol sont particulièrement tragiques et déterminantes, obsessives, jamais exhaustives, que jamais aucun roman ne réussit à cerner totalement pendant que le personnage du père de Diego révèle, à la toute fin de leur histoire, une part bouleversante de lui-même qui fait vaciller le lecteur. Un grand roman, une fois encore, humain et terriblement lucide.
Une intrigue qui saisit le lecteur aux tripes et ne le lâche plus avant la dernière page. Une nouvelle perle signée Vίctor del Árbol. À découvrir de toute urgence !
Une saga familiale dure et âpre qui nous embarque par son style puissant et maîtrisé.
Que se transmet-on de père en fils ? L’amour et le sens de la famille, le goût des souvenirs, le culte de la mémoire qui préserve de l’anéantissement ? Non, vous n’y êtes pas, car, en fait, vous êtes dans le dernier ouvrage de Víctor del Árbol, et c’est la brutalité du fatum que raconte l’auteur catalan dans ce huitième roman traduit en français. De père en fils, du grand-père à son descendant, chacun décline une même hargne à tenter de rompre une malédiction. Rien à voir avec l’ADN, car c’est ici le poids d’une revanche que l’on peine à assouvir.
L’oeuvre ultra noire de l’Espagnol Víctor del Árbol gravite autour de deux thèmes majeurs que sont la vengeance et l’histoire familiale et ses secrets. Ces deux axes qu’il décline avec une rare intelligence et un sens de la narration hors pair font des romans de cet historien de formation et ex-flic des livres uniques. […]. Est-on pour autant condamné à avoir dans les veines le même sang noir que son géniteur ? Telle est la grande question de ce roman éprouvant qui se dévore comme un thriller.
Il y a une beauté pathétique […] ça m’a bouleversée, l’écriture est magnifique. On pourrait même pleurer à la fin.
On aime bien ici Víctor del Árbol. Pas seulement parce que l’on voudrait davantage parler de littérature hispanophone, pas seulement parce que cet auteur a concouru (et continue à le faire) à la vague du polar espagnol (pensons aussi à Carlos Salem), pas seulement parce qu’avec Le Fils du père les frontières entre polar et roman à nouveau se brouillent (c’était déjà le cas dans Par-delà la pluie). Sans doute aussi parce qu’il n’oublie pas, dans la profondeur de ses évocations historiques, l’importance de l’intrigue et la nécessité du rythme. Avec aussi ses artifices et astuces qui procurent un vrai plaisir de lecture d’un roman qui assume son côté très noir.
Le Fils du père est un roman magnifique, bouleversant et déchirant.
- [Chronique] Nyctalopes
- [Article] Que Tal Paris ?, Elena Paz
- [Podcast] France Inter, Le polar sonne toujours 2 fois, Michel Abescat
- [Chronique] Encres Vagabondes
- [Chronique] La Viduité
- [Chronique] En lisant, en écrivant, Flore Delain
- [Chronique] FineLife.TV
- [Podcast] France Culture, Mauvais genres, François Angelier
- [Interview] Que Tal Paris ?