Comme l’ambre est capable de conserver intactes une fourmi ou une araignée mortes depuis des siècles, le souvenir sait garder intacts des instants du passé, pris dans la même lumière orangée. C’est ce que constate le héros de «La Ville d’ambre», retrouvant tant d’années après la ville insulaire où il a grandi et le salon désormais déserté de l’oncle qui l’a élevé. Un bien curieux personnage, ce dandy sur le retour, collectionneur peu regardant sur la provenance des oeuvres, photographe mondain, autrefois célèbre, réduit à la compagnie de faux aristocrates mais vrais aventuriers et de comtesses un peu trop voyantes pour le titre qu’elles portent. Avec la grâce nostalgique qu’on lui connaît, Llop nous raconte en demi-teinte l’enfance peu commune du héros, entre un oncle aussi fl amboyant qu’énigmatique et une servante au grand coeur qui lui apprend la vie.
Ce roman plein de charme ravira les lecteurs enthousiastes du «Rapport Stein».
février, 2011
12.50 x 19.50 cm
176 pages
ISBN : 978-2-7427-9492-8
Prix indicatif : 18.30€
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Toujours aussi élégant et trouble, son univers romanesque s'affirme encore dans cette Ville d'ambre dont les nombreuses zones d'ombre envoûte à chaque page le lecteur.
L’écrivain majorquin José Carlos Llop est le spécialiste des personnages entre chien et loup, cherchant dans les limbes d'un passé trouble la résolution d'énigmes personnelles. (…) Inoubliable.
Si Modiano était espagnol, il s'appellerait José Carlos. (…) Llop est le scribe de nos identités perdues.
Si on rappelle, à juste titre, son cousinage avec Patrick Modiano, il convient tout de même de laisser à Llop la singularité éblouissante de son talent. (...) Dans une langue à la simplicité de cristal, s'autorisant jusqu'à l'ébauche du décadentisme, il compose la plus mélancolique et douce des chansons.