Journal de prière nous fait pénétrer dans la vie intérieure d’un grand écrivain. S’y dessine non seulement la relation que Flannery O’Connor entretenait avec le divin, mais également le lien étroit qui unissait sa vocation littéraire et son désir de Dieu. Tous ceux qui ont aspiré un jour à l’amour, à la grâce et à une vie consacrée à l’art se reconnaîtront dans ces pages.
C’ est un document littéraire d’une nature exceptionnelle que les éditions Actes Sud portent aujourd’hui à notre connaissance, dans leur splendide collection « Le souffle de l’esprit » : la cinquantaine de pages d’un journal intime d’un genre un peu particulier que la romancière américaine Flannery O’Connor (1925-1964) a tenu à 21 ans.
De l’Américaine Flannery O’Connor, on savait qu’elle revendiquait sa foi et le catholicisme comme sources d’inspiration romanesque. Ce gracile petit livre, témoin d’une intimité et d’une créativité tournées vers Dieu, inédit en français, vient le confirmer, renouvelant le dialogue entre littérature et prière dont les Psaumes furent la première expression.
O’Connor réfuta toute sa vie à la fois l’appellation d’“écrivain sudiste” (Géorgie) et celle d’“écrivain catholique” : elle était les deux. Et a démontré la fécondité de cette double postulation: ardeur, verticalité, anxiété, cruauté et compassion mêlées.