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Je suis en vie et tu ne m'entends pas


Quand l’Allemand Klaus Hirschkuh débarque à la gare de Leipzig, ce jour de novembre 1945, c’est une ville détruite qu’il redé couvre pas à pas. Le jeune homme qui marche dans ces décombres est lui-même en morceaux. Il vient de passer quatre ans à Buchenwald. Parce qu’il est homosexuel. À bout de forces, il est une ombre, un fantôme. Scanda leu sement vivant pourtant. Et il n’a pas fi ni d’expier.

Un garçon ordinaire, une diff érence ordinaire, une simple vie, un trajet : Klaus s’exile en France et y traverse une moitié de siècle – le travail, l’amitié, l’amour, l’espoir et les déceptions, les chagrins et la joie – pour s’entendre chasser, à l’aube des années 1990, d’une cérémonie du souvenir dans la province française aux cris de “les pédés aux fours !”.

Survivre : un miracle et une responsabilité dont la réalisation n’a pas à être spectaculaire mais qui relève d’un combat intime, tenace, insurmontable parfois, solitaire souvent, et toujours sans répit.

Le roman de Daniel Arsand invente la langue digne de ce combat à poursuivre, mélange rigoureux et explosif de sécheresse, de rage et de lumière. «Je suis en vie et tu ne m’entends pas» est un texte crucial, qu’on voudrait confi er personnellement à chacun de ses lecteurs, comme un viatique, un talisman, à la fois miracle et responsabilité.

mars, 2016
11.50 x 21.70 cm
272 pages


ISBN : 978-2-330-06042-8
Prix indicatif : 20.00€



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Un roman sidérant sur les triangles roses. Un livre sans appel, Daniel Arsand réussit I'infiniment rare : donner corps et voix à un silence.

Oriane Jeancourt , Transfuge

Une ode à l'amour, à la lutte et à la liberté. L'écriture de Daniel Arsand emporte, hoquète parfois, affine les sensations, tournoie. Ses phrases sont lestées de l'impérieux besoin de témoigner. Daniel Arsand trouve un sujet qui lui donne une raison d'écrire. A chaque page, ce roman hurle la nécessité absolue d'exister et d'être lu. Poésie et colère pour ne pas être oublié.

Clémentine Goldszal, Les Inrockuptibles

Un hymne à la fraternité dans une langue qui sonne tout le temps juste.

Bernard Morlino, Le Magazine Littéraire

C'est un roman de la résilience, du retour à la vie et du retour au langage (…) Daniel Arsand invente une langue qui est brisée, qui est heurtée, consumée, crue, sans complaisance. Un roman fort, dérangeant, violent, d'une incroyable force.

Elodie Fondacci, Radio Classique

Dans une langue inventive et fiévreuse, l'auteur fait le récit du retour à la vie de Klaus, un jeune Allemand déporté quatre ans à Buchenwald parce qu'homosexuel. Un pan d'histoire souvent méconnu, mis en lumière avec délicatesse. Bouleversant.

Samuel Loutaty, Biba

 L'Histoire et l'intime sont ici éprouvés telle une double douleur. Motivant un même combat contre l'oubli et la discrimination. (…) Il y a de la véhémence dans ce roman âpre et tourmenté, aux tonalités expressionnistes. Et la sensibilité à fleur de peau qui ne cesse de caractériser cette œuvre.

Jean-Claude Lebrun, L'Humanité

Arsand a délaissé le lyrisme qu'on lui connaît pour une langue sèche et haletante, parfois d'une violence inouïe, qui ligote le lecteur au destin de ce jeune survivant hanté par le « lieu de l'effroi ».

Véronique Cassarin-Grand, Le Nouvel Observateur

Ce roman est un hommage à la mémoire des déportés homosexuels, mais il va au-delà de ce geste. L'écrivain recompose une langue pour dire la rage et la tristesse, il nous surprend avec des mots d'une extrême crudité, rythmés comme des cris, puis revient doucement près de ce gisant qui ressuscite. Brûlant et glaçant à la même seconde, ce beau livre trouve toujours la distance exacte pour parler de l'insoutenable réalité.

Christine Ferniot , Télérama

Un livre très, très brutal sur l'absence de solidarité dans le malheur, qui nous entraîne sur soixante ans, toute la vie de cet homme qui va décider à un moment de ne plus se taire.

Laurent Nunez , France Culture, La Dispute

Daniel Arsand, comme toujours excelle à capturer I'émotion brute et à l'incarner dans une prose fiévreuse heurtée, à fleur d'une peau écorchée.

Marie Hirigoyen, Page des libraires

Daniel Arsand brosse un juste et délicat tableau de la France des Trente Glorieuses, où les préjugés persistent, et l'on sent qu'il y a mis beaucoup de lui-même (...) L'ombre de l'écrivain Klaus Mann s'étend tout le long de ce roman singulier et attachant.

Thierry Clermont, Le Figaro

Je suis en vie et tu ne m'entends pas est une profonde réflexion sur la mémoire qui brûle et la dépossession de soi. Mais c'est aussi un subtil travail d'écrivain sur la voix. Dans un style alliant une grande fluidité et une certaine forme de sécheresse, le romancier réussit le tour de force, alors que le récit se déroule à la troisième personne, de nous faire entendre à chaque ligne la voix heurtée de Klaus, comme un couperet qui ne supporterait aucune réplique.
Il est des voyages en littérature qui modifient la résistance du lecteur. Le magnifique roman de Daniel Arsand est de ceux-là, qui le laisse profondément bouleversé, déplacé de l'intérieur.

Avril Ventura , Le Monde des Livres

Il livre un récit parcourant plus de six décennies, entre kaléidoscope de l’horreur et chronique d’un retour à la vie. (...)  En plongeant sa plume impressionniste dans cette réalité longtemps ignorée, Daniel Arsand, lui, souffle le lecteur.

Thomas Rabino , Marianne

La révolte et la lumière donnent toute leur force à ce texte. (...) Ce livre n'est pas une œuvre militante. II est la preuve que la vie est un combat […]. II montre aussi que l'on peut vivre debout avec sa blessure primitive et intime, celle d'avoir été bafoué et violé dans son identité et sa chair.

Pierre Cochez , La Croix

Lumineux et bouleversant.

Sophie Pujas, Le Point

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