Le Caire, 2011. Alors que la mobilisation populaire est à son comble sur la place Tahrir, Asma et Mazen, qui se sont connus dans une réunion politique, vivent leurs premiers instants en amoureux au sein d’une foule immense. Il y a là Khaled et Dania, étudiants en médecine, occupés à soigner les blessés de la manifestation. Lui est le fi ls d’un simple chauffeur, elle est la fille du général Alouani, chef de la Sécurité d’État, qui a des yeux partout, notamment sur eux. Il y a là Achraf, grand bourgeois copte, acteur cantonné aux seconds rôles, dont l’amertume n’est dissipée que par ses moments de passion avec Akram, sa domestique. Achraf dont les fenêtres donnent sur la place Tahrir et qui, à la suite d’une rencontre inattendue avec Asma, a été gagné par la ferveur révolutionnaire. Un peu plus loin, il y a Issam, ancien communiste désabusé, victime de l’ambition de sa femme, Nourhane, présentatrice télé, prête à tout pour gravir les échelons et s’ériger en icône musulmane, qu’il s’agisse de mode ou de mœurs sexuelles.
Chacun incarne une facette de cette révolution qui marque un point de rupture, dans leur destinée et dans celle de leur pays. Espoir, désir, hypocrisie, répression, El Aswany assemble ici les pièces de l’histoire égyptienne récente, frappée au coin de la dictature, et convoque le souffle d’une révolution qui est aussi la sienne. À ce jour, ce roman est interdit de publication en Égypte.
14,5 x 24,0 cm
432 pages
ISBN : 978-2-330-10905-9
Prix indicatif : 16.99€
Où trouver ce livre ?
Alaa El Aswany, le chroniqueur de L’immeuble Yacoubian, est devenu l’un des porte-paroles de la Révolution de Tahrir.
L’un des plus grands écrivains contemporains, mieux, le pharaon des lettres en personne [...] un roman haletant et plein d’une ironie salutaire. [...] J’ai couru vers le Nil est aussi un roman à la drôlerie féroce, contestataire.
Le Victor Hugo du Nil, Le Balzac du Caire. [...] Son grand roman consacré à la Révolution Egyptienne.
Roman d’une ambition folle. [...] Conteur extraordinaire, Alaa El Aswany réussit ici le grand roman de la révolution égyptienne.
Ce roman, interdit de publication en Égypte, ose dire les travers et les complexités de la société post-Hosni Moubarak.
C'est avec émotion que l'on retrouve le fabuleux conteur Alaa El Aswany.
Alaa El Aswany décrit, bien loin de notre vision fantasmée des Printemps arabes, la réalité et les désillusions. Magnifique.
Aswany, non sans un humour discret, fustige les travers de cette société égyptienne, prude, veule, bigote, hypocrite, qu'une certaine jeunesse a voulu bousculer en cette année 2011 de tous les dangers et de tous les espoirs. De toutes les déceptions, aussi.
Une fresque haletante.
Puissant roman choral.
Servi par une foisonnante galerie de personnages, le récit de ces journées historiques est traversé par un puissant souffle romanesque.
Par la finesse de son oeuvre, il reprend à son compte la devise scandée par les mouvements de libération : « On peut tuer un révolutionnaire mais pas la révolution.
Aswany a-t-il écrit la chronique d’une flambée révolutionnaire avortée ? Ou le tombeau romanesque d’un moment qui s’inscrira dans l’histoire de l’Egypte ? Il est trop tôt pour le dire. Pas pour se régaler de son humour et de son irrévérence.
La puissance romanesque, l’acuité de la peinture sociale, la finesse du regard sur les individus dont de J’ai couru vers le Nil un grand roman dont le lecteur sort bouleversé
Roman d’une ambition folle.
Conteur extraordinaire, Alaa El Aswany réussit ici le grand roman de la révolution égyptienne.
L’un des plus grands écrivains contemporains, mieux, le pharaon des lettres en personne.
Un roman formidable.
A la fois portrait en mosaïque d'une révolution, hommage à la jeunesse, aussi, qui y a cru, ce roman est aussi un brûlot contre ceux qui, des militaires aux religieux ont cassé les espoirs de cette jeunesse. Mais c’est de surcroît un roman haletant et plein d’une ironie salutaire.
J’ai couru vers le Nil est aussi un roman à la drôlerie féroce, contestataire, puisque l’écrivain y pourfend les hypocrisies du pouvoir, politique, religieux, dans tous ses aspects, même dans son rapport à la sexualité.
On retrouve le meilleur d’Alaa El Aswany.
Un roman extrêmement réussi
J’ai couru vers le Nil est à la révolution égyptienne ce que L’immeuble Yacoubian fut à la société de son pays. Le portrait mosaïque d’une révolution, un miroir tendu à ses concitoyens de tous horizons qui s’y sont croisés, battus, aimés, et dont les reflets toucheront les lecteurs du monde entier.
Un hommage à la jeunesse qui y a cru, un brûlot contre ceux qui, des militaires aux religieux en passant par les anciens marxistes désillusionnés, ont cassé ses espoirs, contre le pouvoir, qui a torturé et tué ces jeunes défenseurs de la liberté .
Un roman haletant, construit selon sa technique feuilletonesque, au suspens quasi théâtral. Et habité, comme il sait si bien le faire, par des personnages magnifiques qui peu à peu sont reliés.
Alaa El Aswany est l’écrivain égyptien le plus important actuellement. Il est aujourd’hui le porte-parole de son peuple dans le monde.
J’ai couru vers le Nil rend compte avec beaucoup de réalisme et de transparence de la révolution de 2011. Avec détermination il a écrit sa version des faits.
Avec Alaa El Aswany, le roman étreint l'Histoire à bras le corps.
En un style limpide, diablement efficace, il peint avec un grand luxe de détails une stupéfiante galerie de portraits.
C’est un Brave.
Un roman choral, absolument foisonnant, magnifique.