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Instantanés d'Ambre


Une mère demande à ses enfants d’oublier leur prénom. Ils doivent, dit-elle, ne plus jamais le prononcer ni même y penser, mais en choisir un autre afin d’échapper au danger qui menace leur vie. Dans une villa ayant appartenu à leur père, au milieu d’un vaste jardin cerné de hauts murs, les trois enfants vont passer un temps infini, enfermés, coupés du monde mais heureux. Leurs nouveaux prénoms sont issus d’une encyclopédie des sciences : des noms de pierres choisis au hasard – prénoms sous le signe desquels ils reconstruisent leur identité.

Arbres immenses, ruisseau ténu et chants d’oiseaux : les saisons passent, les vêtements cousus par leur mère sont trop petits, les ailes de coton et de laine qu’elle a fixées dans leur dos ne les gênent pas. Opale, Ambre et Agate grandissent en harmonie mais la dissonance vient de l’extérieur, un colporteur entre dans le jardin.

Un livre majeur, une puissante métaphore de la résilience de l’enfance, cette capacité à préserver l’amour filial en tenant la peur à distance. Ode à l’imaginaire – traversé comme toujours dans l’œuvre d’Ogawa par la présence animale, muséale et musicale –, ce roman se place sous le signe des pierres et tout particulièrement de l’ambre, dans lequel se loge la trace de ce qui n’est plus.

avril, 2018
11.50 x 21.70 cm
304 pages

Rose-Marie MAKINO-FAYOLLE

ISBN : 978-2-330-09734-9
Prix indicatif : 22.50€



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Un conte remarquable sur la folie et l'inaptitude à vivre, mais dans un écrin de verdure, qui se déploie telle une longue phrase musicale, chatoyante, caressante et... inquiétante.

Sophie Creuz, L’Écho (Belgique)

Un roman aérien, digne d'un conte de fées.

Yôko Ogawa joue les équilibristes entre les élucubrations intérieures de ses personnages et la vérité d'un monde extérieur malléable à l'extrême.

Marine Landrot, Télérama

L’auteure déroule une partition de mots afin de créer une atmosphère unique. L’écriture magnifique, poétique, nous transporte dans un monde étrange. Un monde où les enfants ne grandissent jamais, où tout ce qui vient d’ailleurs fait peur et où le lien fraternel est une protection.

Flavie Gauthier, Le Soir

Yôko Ogawa ne s'intéresse qu'aux êtres fragiles ou en marge : enfants, personnes âgées, handicapés. Les fêlures la fascinent, elle porte sur eux un regard enveloppant et protecteur et embarque le lecteur dans un univers teinte de réalisme magique et habité d'animaux insolites, tels que des abeilles qui produisent du miel couleur sang, un chien enragé, un chat qui libère des enfants.

Adeline Fleury, Le Parisien Week-End

Ogawa, ce serait la ligne épurée de l’Aria des Variations Goldberg de Bach, l’ostinato déchirant d’un impromptu de Schubert, le motif têtu d’une sonate de Fauré.

Doan Bui, BibliObs

Yôko Ogawa subjugue avec cette œuvre onirique et organique, qui emprunte autant aux contes de fées qu’au roman gothique.

Sandrine Poissonnier, Paris-Normandie

Dès les premières lignes, on est embarqué par les mots, la poésie de Yôko Ogawa qui n'a son pareil pour faire cohabiter magie et réalisme.

Serge Bressan, Le quotidien du Luxembourg

Comme toujours dans son œuvre, Yôko Ogawa déploie un univers sonore riche et subtil, et donne une présence sensible aux souffles, aux sons, aux respirations, mais aussi aux murmures et au silence.

Joëlle Roseman, La Nouvelle Quinzaine Littéraire

Les Instantanés d'Ambre font défiler, en transparence, des personnages rappelant Peter Pan, la Belle au bois dormant et Alice au pays des merveilles, ainsi qu'un décor à la fois majestueux et inquiétant, sorti tout droit du Jardin des Finzi-Contini.

Un univers imaginaire d'une grande cruauté, voilée d'une nostalgie revigorante.

Corina Ciocarlie, Le Jeudi

De prime abord angoissant de par la situation qu'il met en scène […], le texte explose constamment en éclats de poésie de joie et de surprises - le chemin imaginatif de ses trois protagonistes est l'illustration de ce qu'on appelle la résilience.

Ysaline Parisis, Le Vif/L’Express (Belgique)

Ogawa compose un huis clos fascinant, à la fois tragique et empreint de merveilleux, grâce à la capacité de l'enfance à faire surgir un monde à chaque battement de cils.

Sophie Pujas, Le Point