«Hôtel Z» s’ouvre sur une scène d’adieu : une petite fille et son frère quittent Vukovar pour les vacances d’été, laissant derrière eux leurs parents, le père de famille s’étant engagé pour défendre la ville, désormais tristement connue comme l’un des symboles de l’urbicide. C’était à l’été 1991 en Croatie. Pour les deux enfants, bientôt rejoints par leur mère, il s’en est suivi une vie erratique, fragilisée par d’humiliants ballottages et par une pénurie constante. Qu’en est-il dix ans plus tard de ces trois personnages qui peinent à combler l’absence du père, porté disparu, et à redonner un sens à leurs vies déracinées ? C’est la voix claire, presque chantante, de la fillette, attentive au moindre détail, qui nous confie avec verve des scènes improbables et des personnages singuliers. C’est encore cette voix insolente, prompte à rire de tout, qui défie le destin avec l’insouciance de la jeunesse et la gravité du moment. Roman de formation et hommage émouvant à celui qui n’est plus, «Hôtel Z» fascine surtout par la justesse de son ton qui transforme ce récit intime et intimiste en observation définitive sur toute une société en proie aux ravages de la guerre.
novembre, 2012
11.50 x 21.70 cm
224 pages
ISBN : 978-2-330-01272-4
Prix indicatif : 21.80€
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