Voici, avec l’«Enfer», le premier volet de la traduction neuve de «La Divine Comédie» entreprise par Danièle Robert, qui prend enfin en compte, dans notre langue, l’intégralité de la structure élaborée par Dante. Au coeur de celle-ci, la« terza rima», forme qu’il a portée à un haut degré de perfection et qui constitue, avec la« terzina», un véritable moteur du poème selon une rythmique créatrice de sens à l’égal de son sujet. De cette architecture, Dante fait un élément clé du développement logique de sa pensée, marquant ainsi le texte de l’essence de son inspiration : la référence à la Trinité. Animée d’un souffle constant, ne se départant jamais, dans sa fidélité même, de la valeur poétique, la traduction de Danièle Robert permet d’aller plus avant dans la découverte de la beauté inventive, de la puissance, de la modernité de ce chef-d’oeuvre universel.
mai, 2016
14.00 x 20.50 cm
544 pages
ISBN : 978-2-330-06461-7
Prix indicatif : 26.00€
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Voici donc Enfer, par Danièle Robert, à qui on doit déjà de si belles traductions d’Ovide. (...) Elle respecte le mètre originel et la « tierce rime », la balle de rebond du deuxième vers des tercets, son déroulé de vague.(...) Ses choix verbaux sont hardis, elle excelle dans les métaphores animalières, tous ces porcs et ces ouailles et ces carpes, ces vols d’étourneaux, ces grues, que Dante sort de son bonnet. (...) Parfaitement lisible, rythmée, chantante, tournante, une valse.
Dans sa traduction de Dante, Danièle Robert entre dans les vers de la Commedia avec une sorte d’émerveillement devant sa richesse d’invention et de formes ; un émerveillement qui devient écoute assidue.
Danièle Robert, avec douceur et discrétion mais aussi une attention tout amoureuse et un sens puissant des correspondances musicales montre que traduire un classique veut dire accueillir l’autre dans sa propre langue : accueillir son timbre, son monde, sachant combien ce geste-là fertilise notre langue, notre pensée, nos sentiments.
Osons écrire : enfin Danièle Robert vint… D’emblée, le lecteur découvre dans la préface d’Enfer une analyse historique et esthétique très précise, argumentée et convaincante, des choix opérés pour traduire le chef-d’œuvre de Dante depuis la Renaissance jusqu’à nos jours.
Cette publication de l’Enfer ouvre un chemin de lecture exceptionnel, au cœur et au corps d’un poème enfin porté par son rythme le plus intime qui scande, telle une machine de désir, l’avancée de nos pas vers la sortie du labyrinthe historique des multiples traductions précédentes. Danièle Robert nous trace un parcours en écho langagier avec nos perceptions jusqu’alors peu sensibles au vers même, rétabli ici comme véritable lieu de chair vocale et musicale entre le poème et notre émotion.
Re-traduire, ce n’est jamais solder un processus mais relancer infiniment le désir du texte d’origine. Dans sa dernière re-traduction en date, celle de L’Enfer de Dante, on trouve un bel exemple de cette opération.
À la circulation expéditive d’une signification réduite au seul frisson d’une entente cordiale, Danièle Robert, suivant la structure formelle du poème, provilégie la strate profonde de la langue, sa sourde musique interne par laquelle, dans une avancée toujours risquée et le plus souvent rocailleuse, se débusque le sens surgi dans son vacillement natif, ou, pour mieux dire, son éclosion. […] Cette traduction ne mobilise pas seulement compétence et conviction : elle offre à l’art de traduire la puissance innovante de la création poétique.
Danièle Robert, traductrice déjà reconnue et primée, […] vient de donner un nouvel essai de traduction en vers rimés de l'Enfer et l'on reste impressionné devant une telle discipline et un tel service de cette « gloire de la langue » dont Dante prétendait s'emparer aux dépens de ses contemporains, et qu'il finit par arracher à tous les autres poètes, hormis Virgile.
Le premier volet du triptyque, Enfer, peut être abordé aujourd’hui, dans son texte originel, inoubliable, et une excellente traduction en langue française de Danièle Robert.
Au cours des sept siècles passés, les traductions en vers de La Divine Comédie ont été plutôt rares. Celle-ci est incontestablement une réussite.
Avec talent, Danièle Robert se risque à restituer en français la tierce rime originelle, s’applique à suivre pas à pas la complexité et l’harmonie de la métrique et tente de faire entendre “quelque chose de l’autre langue à l’ombre de laquelle se situe tout traducteur”. Une tentative singulière, moderne dans sa tonalité et, pour tout dire, assez réussie.
Ce que j’admire le plus dans cette nouvelle traduction du poème de Dante est l’installation d’un climat général de calme dans l’agitation, de continuité à travers les brisures.
Une traduction novatrice. Danièle Robert relève le défi consistant à permettre au lecteur d’aller plus avant dans la découverte de ce chef-d’œuvre universel.
Une lecture « moderne » du poème dantesque.
Danièle Robert ne propose pas une traduction de plus de la Divine Comédie. Elle revient à la forme poétique créée par Dante, la terzina, et son corollaire essentiel, la tierce rime, qui n’est pas un ornement mais exprime concrètement le sens même de l’œuvre.
C’est la première fois qu’en français la poésie de ce texte est restituée au plus près de la version originale.(...) Jamais en français on n’avait pu le lire en suivant ce qui en fait sa richesse, la tierce rime.
C’est à une entreprise novatrice d’envergure que s’est attelée Danièle Robert, qui offre enfin au lectorat francophone la première traduction de la Divine Comédie respectant la structure voulue par Dante: des terzine (strophes de trois vers) formées d’hendécasyllables (vers de onze pieds) rythmés par la tierce rime qui donne au texte sa force dynamique. (...) la traduction magistrale de Danièle Robert (…) donne un nouvel éclat à ce chef-d’œuvre universel.
Pour la première fois en France, cette édition critique et bilingue respecte tous les principes formels de l’original, notamment la question primordiale de la tierce rime, au cœur de la création dantesque car référence à la Trinité. Preuve que toute traduction est une réécriture, dont les œuvres peuvent sortir grandies.
Dès le premier chant, Danièle Robert, la traductrice, donne à entendre toute la force musicale des tercets. (...) Ce qui frappe le lecteur contemporain, c’est bien sûr la collection des infamies et des punitions que cette traversée expose avec une cruauté plastique extraordinaire ; mais aussi le trésor que nous fait entendre, dans cette traduction, l’entrelacement des rimes. (...) J’insiste sur l’incipit du poème, sur le chant d’Enfer, parce que, traduit par Danièle Robert, sa limpidité nous saute aux yeux. (...) Face à une telle traduction qui prend le risque fou de transposer Dante en français jusque dans son jeu de sonorités, il faut poser la question : est-il bien nécessaire de nous transmettre une langue étrangère en s’évertuant à la faire rimer ? La réponse est oui. (...) L’étonnante réussite de Danièle Robert tient au nouage à la fois savant et gracieux dont sa traduction témoigne : les mots de Dante y vibrent, serrés comme des notes de musique. (...) Lisez, c’est un événement.
La traduction de Danièle Robert accueille les fils lumineux de cette toile musicale dans la langue française. (...) Danièle Robert démontre, avec douceur et discrétion mais aussi une ardeur amoureuse, précisément avec joy d’amor, à quel point traduire veut dire, pour nous traducteurs, accueillir dans notre propre langue l’autre langue, son timbre, son univers, sachant que ce geste même contamine la nôtre, notre mode de penser, de sentir. C’est pourquoi l’acte de traduire est en même temps une expérience qui renouvelle notre langue et une prise de risque qui fait revivre la poésie traduite. De cette double renaissance, la traduction de Danièle Robert donne un très beau témoignage.
Voilà pourquoi j’ai parlé d’événement à propos de la traduction de Danièle Robert : cette exceptionnelle traductrice a voulu, une fois pour toutes, affronter le nœud central de la question du rythme de la Commedia. (...) Danièle Robert ne copie pas, elle réinvente. Et le fait avec une extraordinaire vitalité créatrice. (...)La beauté demande du courage et, de fait, le résultat est magnifique. (...)
Il est impossible, bien entendu, de relever une à une toutes les solutions adoptées pour suivre le rythme dantesque tout en restant fidèle à sa langue. (...) Mais pour conclure je voudrais signaler, pour lecteurs tant français qu’italiens, le bonheur de lecture que constitue le chant XXV lorsqu’on lit les textes en regard. Ce chant n’est pas l’un des plus célèbres de la Commedia mais c’est l’un de ceux où l’imagination dantesque s’exprime de la façon la plus débridée et dans une sorte de joute direct avec Ovide. Pourquoi est-ce beau ? Parce qu’Ovide est l’un des poètes aimés et traduits par Danièle Robert et parce que, transportée peut-être par sa passion ovidienne, elle atteint ici l’un des sommets de sa double virtuosité, rythmique et lexicale. (...) Un événement culturel de dimension européenne.
Une interprétation réussie pour l’effet d’envoûtement qu’elle suscite.
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