Martine Franck allie à la rigueur une certaine tendre malice qui sait scruter la profondeur des personnes. “C’est l’intérieur, seul, qui compte”, affirmait Goethe, “das Innerste” (Poésie et Vérité). Cela est vrai aussi de ses “portraits” de paysages et de la mémoire du Théâtre du soleil dont elle a accompagné l’aventure avec Ariane Mnouchkine qui l’initia… à la photographie. Belge, éduquée en Grande-Bretagne, ayant longtemps vécu aux États-Unis, aimantée par l’Orient, mais aussi par l’Irlande et la Suisse, elle atteint l’universel par le goût du particulier et la saisie de l’individuel.