Vita contemplativa

Byung-Chul Han renoue avec le romantisme dont l’esthétique est une communion avec la nature. Ainsi fait-il l’éloge du luxe, pas le luxe marchandise, mais ce temps gratuit de l’immersion dans les choses.

II ne s’agit pas de ne rien faire, mais de faire « en vue de rien », c’est-à-dire sans but ni utilité, juste parce que c’est beau et que cela nous emplit de bonheur.

La vita contemplativa lui apparaît comme « une forme éclatante de l’existence », tournée vers la nature et l’esprit de fête. […] Sa brillante démonstration secoue et emballe.

De naissance coréenne, cet essayiste délicat, auteur de vifs petits traités où il est autant question de littérature et de poésie que de métaphysique, pose sur le monde et la vie un regard qui est d’Orient et d’Occident à la fois.

Alors que notre société de performance a transformé l’inactivité en loisir, [Byung-Chul Han] lui y voit une «forme éclatante de l’existence humaine», un «jeûne intellectuel» d’où peuvent naître et mûrir les vérités.

Avec ce court essai écrit dans le style sobre et tranchant qui le caractérise, le philosophe allemand d’origine coréenne Byung-Chul Han poursuit l’exploration de la modernité technico-capitaliste qu’il a déjà déployée dans une quinzaine de livres.