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Raviver les braises du vivant

Sous-titre
Un front commun


Stéphane DURANDDirecteur d'ouvrage


Le tissu du vivant dont nous sommes des fils se déchire tout autour de nous, fragilisant nos futurs possibles. Nous le savons, et pourtant le sentiment d’impuissance domine. Pourquoi ? C’est qu’on défend mal ce qu'on comprend mal. Et si nous nous étions trompés sur la nature de la “nature” ? On imagine volontiers le monde vivant aujourd’hui comme une cathédrale en feu. Mais le tissu du vivant, cette aventure de l’évolution qui trame ensemble toutes les espèces de la biosphère, n’est pas un patrimoine figé et fragile. Il est une force dynamique de régénération et de création continue. Le vivant, ce n'est pas une cathédrale en flammes, c'est un feu qui s'éteint.

Comprendre le vivant de cette façon rend visibles les paradoxes qui nous lient à lui. Il n’a pas besoin de nous, mais il est à défendre. Il est affaibli par nos atteintes mais plus puissant que nous. Ce n’est pas nous qui l'avons fait, c'est lui qui nous a faits. Le défendre, ce n’est pas le rebâtir comme une cathédrale en ruine, c’est l’aviver. Il peut toujours repartir si nous lui restituons les conditions pour qu’il exprime sa résilience et sa prodigalité natives. Le problème devient désormais : comment «raviver les» «braises» ? Cette voie nous redonne une puissance d’agir.

À partir d’une enquête de terrain sur des initiatives de défense de forêts et des pratiques d’agroécologie, ce livre propose une nouvelle cartographie des alliances entre les usages de la terre qui sont des gardiens du feu. Il donne des outils critiques pour révéler au grand jour le rapport au vivant partagé par ceux qui le détruisent. Et offre un guide de négociation pour sortir des oppositions stériles entre producteurs et protecteurs. C’est un appel à faire front commun contre les vrais ennemis du vivant : toutes les forces de l’exploitation extractiviste.

septembre, 2020
14.00 x 19.00 cm
208 pages


ISBN : 978-2-330-13589-8
Prix indicatif : 21.00€



Où trouver ce livre ?
Ce livre existe également en version numérique

Baptiste Morizot, 37 ans, est un des penseurs contemporains les plus stimulants sur la crise écologique. (...) Un penseur atypique, nuancé, poétique, transversal, vivant sa philosophie (combien sont-ils à le faire ?).

Elisabeth Quin, MADAME FIGARO

L’enjeu de son travail philosophique et d’écriture est d’ouvrir un autre espace de relations au sein du monde vivant en considérant comme une impasse stérile le vieux dualisme homme-nature. (...) Morizot n’est pas un radical de la technophobie et du retour à la lampe à huile. C’est un radical de la nuance, comme il le dit si joliment.

Fabrice Gaignault, LIRE MAGAZINE LITTÉRAIRE

Ni sanctuarisation ni exploitation, donc, les braises du vivant se régénéreront d’elles-mêmes pour peu que nous laissions agir les « forces spontanées » qui les animent et mettions fin aux pratiques qui les étouffent... et nous avec ! Face à l’urgence climatique, ce livre est une invitation à renouer avec l’aventure exaltante du vivant, et cela suppose de reconnaître que nous partageons avec toutes les espèces « une vulnérabilité mutuelle et un destin commun ».

Hannah Attar, PHILOSOPHIE MAGAZINE

Au cœur de notre difficulté à mieux défendre la biodiversité, il y a, estime [Baptiste Morizot] « le conflit entre réensauvagement et monde paysan » (...). Comprendre les raisons de ce conflit, ébaucher des manières de le dépasser pour que monde rural et mouvance écologique luttent ensemble contre les « exploitations insoutenables » qui détruisent la nature, tel est l’enjeu de Raviver les braises du vivant. (...) Face à la catastrophe écologique qui vient, sa réflexion fait feu de tout bois pour nous aider à dépasser notre sentiment d’impuissance et raviver notre flamme. C’est déjà beaucoup.

Catherine Vincent, LE MONDE

Dans son nouveau livre, Raviver les braises du vivant, le philosophe Baptiste Morizot étudie les expériences de forêts laissées en libre évolution. Et y voit l’étendard d’une nouvelle société qui cesse de considérer la nature comme hostile. (...) Une œuvre originale et précieuse (...).

Mathieu Dejean, LES INROCKUPTIBLES

Le point de vue de Baptiste Morizot est réconfortant car il ouvre une voie vers notre salut.

Pascale Ferran (réalisatrice), LA CROIX

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