De février à mai 2020, reclus dans sa maison de Ljubljana, Slavoj Zizek observe ce qui se passe à l’échelle du monde. La pandémie a mis à nu ce que nous parvenons d’ordinaire à accepter ou à dissimuler : la barbarie à visage humain dans ses multiples formes. Zizek traque les virus idéologiques qui ont favorisé l’apparition et la dissémination de la Covid-19, mais aussi ceux que la pandémie active ou réactive, les virus du racisme, des «fake news», des théories du complot. Il forme le vœu d’un autre type de contagion, propice à l’invention d’une société nouvelle qui ne pourra s’actualiser que dans la sobriété et une solidarité inconditionnelle. Une société où la vie de tous aura la même valeur. “Je ne suis pas un utopiste, et je n’en appelle pas à une solidarité idéalisée entre les peuples. Au contraire, la crise actuelle démontre clairement à quel point une solidarité et une coopération mondiales conditionnent la survie de tous et de chacun, à quel point un égotisme rationnel est la seule attitude valable.”
«Slavoj Zizek est l’un des philosophes les plus influents et les plus prolifiques de notre époque. Né en 1949 à Ljubljana (Slovénie), il est directeur international du Birbeck Institute for the Humanities (université de Londres), chercheur senior dans le Département de philosophie de l’université de Ljubljana et professeur émérite à l’université Kyung Hee (Séoul). Il est l’auteur de nombreux ouvrages.»
juillet, 2020
12.50 x 19.00 cm
160 pages
ISBN : 978-2-330-13882-0
Prix indicatif : 16.00€
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Si l’idée de «communisme» vous donne des boutons, vous paraît poussiéreuse et obsolète, ne passez pas votre chemin, car ce n’est pas du communisme d’antan dont il s’agit ici. Dans son dernier essai, Dans la tempête virale, qui vient de paraître aux éditions Actes Sud, le philosophe slovène Slavoj Zizek pose son regard sur la pandémie de Covid-19 et souligne la nécessité d’un communisme revisité, pragmatique. La survie nous l’impose.
Comment, donc, nous orienter ? D’un point de vue éthique, Zizek en appelle à l’avènement d’une forme de frugalité et de modestie. Mais, attention, il ne s’agit pas ici d’une « méditation spiritualiste new age » sur « ce qui est réellement important dans nos existences ». Car l’enjeu de la « révolution philosophique » qui nous incombe est fondamentalement politique.
Nouveau phénomène éditorial, les livres traitant du confinement et de la pandémie de Covid-19 ne sont pas près de s’arrêter, au risque de provoquer une overdose sur les lecteurs. Si bon nombre d'ouvrages sont écrits trop rapidement ou ressassent des propos maintes fois entendus, quelques-uns valent réellement le détour. Le dernier livre de Slavoj Žižek, Dans la tempête virale (Actes Sud) en fait partie.
Avec Maurice Blanchot, [Zizek] estime que « notre désir désespéré de survivre » n’implique en rien « d’oublier de changer les choses »... L’avenir dira si le sacrifice du confinement était un simple réflexe vitaliste ou la condition nécessaire - mais non suffisante - à la renaissance des idéaux humanistes.