“Je suis un artiste, pas un écrivain. Ce sentiment d’être un étranger, il m’a fallu du temps avant de pouvoir en parler – ce qui me rattache aux réfugiés d’aujourd’hui, à leur prétendu « mutisme », à leur silence et à leur retenue lorsqu’ils sont bombardés de questions par des journalistes ou des agents officiels.” Marqué par les expériences les plus douloureuses de l’exil, Ai Weiwei s'est toujours senti étranger. Et c’est à travers son art qu’il parvient à conférer à cet état singulier une dimension universelle.
Dans ce texte, qui entremêle souvenirs et considérations, Ai Weiwei nous donne à comprendre que l’exil est avant tout un problème d’être, pas un problème d’avoir, aussi démunis soient les réfugiés. Et il nous éclaire au passage sur son engagement et sur les motivations de sa créativité incessante.
«Ai Weiwei est sans doute l’artiste chinois vivant le plus célèbre au monde – artiste activiste, comme il se définit lui-même. Qu'il s'agisse d'objets (ses vases »Coca-Cola«), ou d'installations (»Forever Bicycles, Laundromat, Sunflower Seeds, Law of the Journey, Good Fences Make Good Neighbors«), ses œuvres figurent dans les espaces publics et les musées de nombreux pays. Né en 1957 à Pékin, il a grandi en Mandchourie, puis dans le Xinjiang, dans de très rudes conditions. Au début des années 1980, il s’exile aux États-Unis avant de pouvoir revenir en Chine, en 1993. En 2015, il choisit de vivre à Berlin, alors l’épicentre de la crise des migrants, et réalise »Human Flow« (2017), son film sur les camps et les mouvements de réfugiés dans le monde entier. Depuis 2019, il s’est établi en Angleterre.»
septembre, 2020
12.50 x 19.00 cm
64 pages
ISBN : 978-2-330-13741-0
Prix indicatif : 8.90€
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Dans ce manifeste concis et précis, il nous bouleverse, nous bouscule afin de nous obliger à regarder en face la réalité des réfugiés, dans lesquels il se retrouve sans cesse.
Son langage universel tend à traverser les frontières et à abolir les préjugés.
À lire d’urgence.
En 2017, Ai Weiwei, installé en Allemagne deux ans plus tôt, en pleine crise des réfugiés, leur consacrait un beau film, Human Flow. Ce petit livre en est le prolongement, ou le versant militant : l’artiste, qui a connu l’exil dès l’enfance, y resserre ses raisons de voir dans la question migratoire un enjeu décisif pour l’avenir de l’Occident, qui met en cause non seulement sa dignité, mais sa place dans le monde.
Cet opuscule pourrait bien être la profession de foi du célèbre activiste chinois établi depuis 2019 en Angleterre.
Conflits, persécutions, pauvreté, changement climatique ont provoqué ces dernières années le déplacement de plus de 70 millions de personnes. Déporté dans le Xinjiang l’année même de sa naissance […], marqué par la douloureuse expérience de l’exil […], l’artiste chinois Ai Weiwei s’est toujours senti étranger - et donc le frère de ces réfugiés.
Deux ans après la sortie de ce long documentaire sur la condition des réfugiés dans le monde [Human Flow], l’artiste chinois publiait en Allemagne [Manifeste sans frontières]. La parution aujourd’hui chez Actes Sud de la traduction française, sous le titre Dans la peau de l'étranger fait entendre ses propres réflexions sur cette situation à travers ce que la réalisation du film lui a permis d’appréhender, mais aussi à travers sa propre expérience de l’exil.
L'artiste chinois Ai Weiwei s’est tourné vers l'écriture pour un nouveau plaidoyer pour les réfugiés, tout juste sorti en français.
Dans la peau de l'étranger (Actes Sud) mêle éléments autobiographiques et réflexions sur l'art mais se veut avant tout un manifeste pour tous ces hommes, femmes, enfants en souffrance.
À travers sa propre expérience d’exilé chinois, Ai Weiwei nous parle avec force de la condition douloureuse des réfugiés, de la violence psychologique qu’il a lui-même vécue en grandissant sans foyer.
Dans ce manifeste puissant et touchant, Ai Weiwei revient sur ses engagements et les motivations de sa création.
L'artiste chinois a pris la plume avec Dans la peau de l'étranger (Actes Sud), un plaidoyer pour les réfugiés.
Dans ce plaidoyer, il prend fait et cause pour les réfugiés, rappelant l’intemporalité et l’universalité du phénomène migratoire ainsi que les difficultés de tout exil.
Lire cet essai sur la condition de réfugié, c'est comprendre un peu mieux les combats de l'artiste, fervent opposant au régime chinois, opposition qu'il met très souvent en scène, dernièrement avec le documentaire Coronation […].
Après des installations de gilets de sauvetage et de canots pneumatiques, après son film Human Flow, l’artiste chinois Ai Weiwei écrit pour les réfugiés. Dans la peau de l’étranger fustige la « forteresse » américaine et l’échec européen à gérer la crise des migrants. Weiwei rappelle son propre passé d’exilé quand son père, le poète Ai Qing, victime d’une purge, fut envoyé par Pékin au Xinjiang.