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Trois saisons en enfer



2015. Au Caire, la rive orientale du Nil est occupée par les forces armées d’une improbable république des Chevaliers de Malte, tandis que la résistance s’organise dans Le Caire-Ouest sous l’égide d’officiers de police désireux de venger leur humiliation de 2011. Le colonel Ahmed Otared, posté en sniper au sommet de la tour du Caire, vise les chefs de l’armée ennemie. Envoyé en mission d’infiltration en zone occupée, il découvre la situation proprement infernale du centre-ville, où les habitants volent, violent, se prostituent, se droguent, s’entretuent et se suicident en masse. Ses chefs sont convaincus que les Égyptiens sont responsables de leur malheur et que davantage de sang doit couler pour les sortir de leur ignoble passivité…

Trois saisons en enfer est la dystopie la plus violente et la plus désespérée de tous les romans inspirés par l’échec du “Printemps arabe”. Elle nous dit que l’enfer est sur terre et non dans l’au-delà. Plongé dès les premières pages dans un cauchemar où les scènes de tueries et de violences sexuelles s’enchaînent sans répit, le lecteur reste fasciné par l’âpreté de la narration, l’imagination à la fois torturée et débridée de l’auteur, et la poésie qui naît inopinément de toute cette effrayante noirceur.

février, 2021
14.50 x 24.00 cm
352 pages

Frédéric LAGRANGE

ISBN : 978-2-330-14405-0
Prix indicatif : 23.80€



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L’auteur égyptien impressionne avec sa dystopie sanglante et nihiliste sur fond de Printemps arabe (...). Ce requiem halluciné est aussi, en creux, un brûlot politique impitoyable (...). Répétition des schémas, transe éveillée, inéluctabilité du Mal : ce texte d’un nihilisme radical qui, sans répit, voit se succéder suicides, massacres et mises à mort, est une expérience de lecture comme il en existe peu.

Fabrice Colin, LIRE/ LE MAGAZINE LITTÉRAIRE

Trois saisons en enfer est indéniablement un livre de défaite. Une défaite humaine, sociétale, civilisationnelle. C’est une dystopie cruelle sur la légitimité de la violence, qui ne peut se lire qu’avec la compréhension et l’empathie liées à la mesure de ce qu’ont pu être les déceptions et les espoirs trahis suite aux « Printemps arabes » de 2011. Au-delà de l’horreur décrite, on y entendra un cri de révolte nécessaire qui, à lui seul, justifie que l’on plonge dans ce chaudron concentrant toute la noirceur de l’âme humaine.

Cédric Fabre, USBEK & RICA

Mohammad Rabie, inspiré par la défaite des révolutions arabes, imagine l’Egypte d’après, un enfer sur terre porté par une langue crue et désespérée et un imaginaire apocalyptique. Un roman qui, comme un cri de douleur, résonne longtemps. »

LE DEVOIR

Un électrochoc assuré.

NYCTALOPES

La puissance littéraire, la qualité de l’écriture, la réflexion qu'impose le narrateur soumit à travers les âges aux situations les plus audacieuses, périlleuses, place Mohammad Rabie dans les pas de Conrad, d’Orwell ou de Sade.

Annabelle Hautecontre, SALON LITTÉRAIRE

Quel beau style rapide, clair et net, sans fioritures et qui vous amène là où l’auteur veut vous emmener ! Un roman superbe et superbement effrayant.

Alain Pelosato, SCIENCE-FICTION MAGAZINE

Le roman n’en reste pas moins une expérience extrême et singulière, une façon de dire l’échec de la révolution à la manière d’un Volodine et l’absence totale d’espoir pour les peuples arabes.

BLOG JUST A WORD

Mohammad Rabie est perçu comme une force émergente des lettres égyptiennes.

Paule Martigny, BLOG DES ARTS

Voilà sans doute l’une des dystopies les plus sombres, les plus sanglantes, voire les plus terrifiantes jamais écrites. (…) Roman politiquement incorrect, d’une violence à la limite de l’insoutenable – âmes sensibles, s’abstenir ! – dont la belle écriture devient quelquefois volontairement vulgaire, il offre cependant un regard sans concession sur l’histoire contemporaine d’une nation.

Jean-Pierre Fontana , L'ECRAN FANTASTIQUE

Entre religion et pop culture, il souffle sur ce roman le vent abrasif de l’apocalypse. (…) De cet univers et de son écriture qui sait fixer la sidération, il […] embrase sa dystopie ultraviolente d’images crépitantes, débride toute la colère d’un pays et le désespoir d’une politique qui s’est perdue de vue.

Emmanuel Lemieux, LES INFLUENCES

On est gêné par l’ouvrage ; on oscille entre l’attirance et la violente répulsion, mais il est empreint d’une force d’attraction qui le rend impossible à lâcher. (…) Un grand livre.

Robert Mazziotta, MARE NOSTRUM

Pour lire ce roman, il faut avoir les nerfs solides. Les premières lignes du prologue suffisent pour s’en convaincre.

Rafik Darragi, LEADERS

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