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Mémoires interrompus



Bertrand aimait écrire. Il lui fallait penser à ses Mémoires, vous les avez entre les mains. À l’écran, le monumental Voyage à travers le cinéma français, cette introspection menée dans son propre passé cinéphile, mit du temps à mûrir : c’était pourtant à lui qu’il revenait de raconter cette histoire mais sans doute la fierté d’en avoir la charge se mêlait-elle à une retenue qui, contrairement aux apparences, était un trait frappant de son caractère. En revanche, il prit seul la décision de rassembler ses souvenirs. Est-ce parce qu’il a senti que chaque nouveau projet de cinéma serait un combat difficile (comme ce scénario américain qu’il venait d’écrire avec Russell Banks et qu’il ne parvint pas à monter) que cet hyperactif a décidé d’entreprendre son autobiographie – ou, pour reprendre l’une de ces litotes contemporaines qui nous faisaient rire tous les deux, le “récit de soi” ? Jamais il n’aurait renoncé à réaliser un film de plus, à créer une fois encore. Mais puisqu’il a choisi d’écrire, il faut considérer ce texte comme faisant partie de son oeuvre.
Car à lire les émotions d’un jeune cinéphile, les débuts d’un cinéaste qui deviendra majeur, à se délecter d’un texte plein de verve et de vie d’un pur écrivain, à voir revivre sous sa plume des comédiens ou simplement des personnages fondamentaux du cinéma français, à redécouvrir ce que furent la défense des auteurs et la lutte contre la colorisation des oeuvres, les engagements d’artiste et les désillusions politiques, à sa façon d’exhumer le monde englouti de la France des années 1950-2000, on regrettera seulement, malgré les six cents pages déjà noircies, qu’il n’ait pu choisir de mettre lui-même le point final à une confession qu’on a rarement vue aussi intense. Et l’ouvrage refermé, nous aurions aimé pouvoir lui dire qu’au sein des grands livres écrits par des cinéastes, il venait de rejoindre les auteurs qu’il aimait. (Extrait de l’avant-propos de Thierry Frémaux)

Bertrand Tavernier signe sa dernière grande aventure : l’écriture de son autobiographie. Influences artistiques, combats politiques, récits de famille... Le cinéaste se raconte dans Mémoires interrompus, un livre d’une grande richesse, à l’image de son auteur.

Samuel Douhaire, TÉLÉRAMA

En dévorant cet ouvrage, on retrouve la passion (mais aussi les indignations) de ce passeur fondamental auquel le cinéma hexagonal doit beaucoup. Le premier chapitre des Mémoires interrompus s’intitule "Transmettre", le mot qui le définit le mieux.

Olivier de Bruyn, MARIANNE

Vous y retrouverez le génie, engagé, anxieux et sanguin pour lequel l’important, c’est la manière dont un film survit, continue à toucher les gens, bouscule les choses.

Anne-Marie Mitchell, LA MARSEILLAISE

Le cinéaste se raconte comme jamais. Ses Mémoires interrompus se lisent aussi avec d’autant plus de plaisir que Tavernier multiplie les bonheurs de lecture et les formules inspirées. [...] On se précipite pour lire s’il vous plaît les très très recommandables Mémoires interrompus de Bertrand Tavernier.

Laurent Delmas, FRANCE INTER - La matinale du week-end

Commençons par le commencement. Les mots avant les images. Si les Mémoires interrompus de Bertrand Tavernier sont si beaux, c’est parce que le regretté cinéaste, à la manière d’un Truffaut, fut un homme du livre avant que d’être un fabricant de films.

Olivier Mony, LIVRES HEBDO LE MAGAZINE

Ces mémoires représentaient pour Bertrand Tavernier une occasion d’accueillir le passé, d’essayer de parler à son père, sans humeur ni langue de bois. Et d’évoquer ses amis... De raconter la vie, ses films, les hommes et les femmes rencontrés, le cinéma.

Fabienne Bradfer, LE SOIR

Et c’est cette passion aux mille facettes, qu’il raconte pas à pas dans ces mémoires trop tôt interrompus : cinéphile enthousiaste et érudit, attaché de presse fougueux et bien sûr cinéaste jamais en repos, explorateur du présent et du passé, bataillant contre les injustices, mais aussi artiste engagé dans la défense du septième art.

LA VIE

Un sens du détail porté par une belle langue classique qui donne au livre une ampleur littéraire qu’on ne soupçonnait pas.

Olivier Bousquet, VSD

En résulte un récit plein de vie, jamais prisonnier du formol, où se bousculent les anecdotes d’une cocasserie assez irrésistible.

Nicolas Clément, FOCUS VIF

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