De la première partie de ce siècle, Jean Hugo, arrière-petit-fils de Victor Hugo, n’a pas seulement connu les grands événements, comme les deux guerres mondiales, qu’il évoque ici avec une autorité remarquable. Il a connu aussi les créateurs auxquels son activité de peintre et de décorateur (au théâtre et au cinéma) le mêla. De Cocteau, Radiguet, Picasso, Auric, Satie, Cendrars, Dullin, Jouvet, Colette, Proust, Maritain, Max Jacob, Dreyer, Marie Bell et de bien d’autres, il trace ici des portraits où la finesse de la plume rejoint l’acuité du regard. On trouvera la suite des Mémoires de Jean Hugo dans le second volume intitulé : «Carnets (1946-1984)».
novembre, 2020
13.00 x 24.00 cm
528 pages
ISBN : 978-2-330-13414-3
Prix indicatif : 28.00€
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C’est un monde évidemment englouti qui ressurgit sous nos yeux, mais avec tout l’éclat d’une jeunesse à jamais préservée. Montreur d’ombres, Jean Hugo démontre qu’écrire c’est parfois aussi savoir peindre.
Jean Hugo n’est pas un styliste éblouissant mais il a l’art du croquis, comme de juste pour un peintre : (…). Les noms défilent, Morand, Satie, Cocteau, Picasso, Dreyer, Lucien Daudet, Maritain, Picabia, Maurice Sachs. Les rapports de Jean avec son père Georges sont poignants : Georges n’a pas élevé ses fils, ils ne l’ont même jamais vu. Un témoignage intéressant sur l’époque, à compléter avec le livre de Marie Rouanet paru en 2013, Murmures pour Jean Hugo.
(…) Jean ce n’est pas seulement « l’ascendance romantique » (oui, c’est bien le petit-fils du poète au front de promontoire), mais un esprit inquiet pris dans une période qui ne l’est pas moins que la nôtre. Ses notations de la Première guerre mondiale et de la rebelote de 39-45, sa soif de Dieu qui s’éveille peu à peu, le Paris des artistes, c’est un monde instable qui revit sous la plume de Jean Hugo.