“Et si je vous en donnais deux ?, lui lança-t?il.
– Deux quoi ?”, répondit le ministre français, interloqué, incapable de faire le lien entre la conversation diplomatique, somme toute assez classique qu’il menait à propos de Diên Biên Phu, et cette question à la tournure tout à fait saugrenue.
“Deux bombes atomiques…”, précisa le secrétaire d’État américain.
janvier, 2022
10.00 x 19.00 cm
208 pages
ISBN : 978-2-330-15966-5
Prix indicatif : 18.50€
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Ça coupe, ça tranche et ça dit quelque chose à chaque fois.
Un récit à l’os, pur condensé de l’art narratif de l’auteur de Tristesse de la terre.
La manière dont Vuillard rentre dans le chou de l'histoire est à chaque fois d'une efficacité redoutable. Le verbe toujours aussi mordant, l'ironie cinglante.
Habile et cinglant dans la formule, toujours aussi majestueux dans ses descriptions des grands virages historiques.
Ni roman historique, ni histoire romancée, Une sortie honorable est plutôt l’Histoire incarnée.
Une méticulosité de l’écriture remarquable.
Un récit très fort !
Un récit puissant qui ne laisse rien au hasard.
Plus caustique que jamais, le Goncourt Éric Vuillard taille des croupières aux responsables politiques et militaires qui, cocarde en bandoulière, ont joyeusement entraîné nos soldats dans le bourbier de Diên Biên Phu.
Sa liberté de ton et de digressions, sa vitesse de récit, son sens du rythme, sa science du montage, sa fantaisie dans les associations d’images et l’usage des métaphores, son attention au langage des pouvoirs, tout cet art de hussard fait de guérilla, de zooms, de balayages, de courts-circuits fouettés par l’imagination, bref, son style.
Vuillard nous invite à prolonger notre réflexion en mettant son tressage subtil en regard des tragédies contemporaines. Le récit d’Éric Vuillard, par sa force de conviction, tient allumé en nous « ce petit lampadaire qu’on appelle la conscience ».
Une précision chirurgicale et une langue magnifique. La force de cette langue est de faire surgir une vérité.
Vuillard n’écrit pas sur l’Histoire, mais avec elle. II accompagne le passé comme on le ferait d’un mourant, mais sans lui donner d’absolution. Du grand art.
La langue est absolument spectaculaire. Éric Vuillard est en train de bâtir une œuvre avec ses récits. On a là, un grand écrivain.
Deux cents pages serrées comme des poings prêts à frapper. C’est cette éternelle guerre des puissants contre les faibles qu’Éric Vuillard met en scène dans chacun de ses livres, parfois avec emphase, toujours avec une colère froide, méthodique. C’est tout à son honneur.
Récit brillant, à la croisée du pamphlet, du roman et du document, qui montre combien la littérature demeure un lieu de contestation indispensable, ultime remède contre la résignation.
Éric Vuillard revient avec panache sur une guerre coloniale en pleine Guerre froide.
On connaît sa manière impitoyable, son écriture féroce. Un livre terrible, historiquement insoutenable.
Une suite de scènes cousues entre elles par une écriture étincelante. Sous sa plume, les personnages historiques sont des êtres de chair et de sang ; on les entend respirer, on les voit suer. Nul doute que, pour l’auteur, la littérature se doit de refléter les systèmes de domination, la violence sociale et la concentration du pouvoir.
C’est donc oui, réjouissant, toujours d’une grande finesse et d’une grande justesse, le fruit d’une longue documentation passée au tamis de la littérature et de la langue, toujours sublime, d’Éric Vuillard.
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