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Une poignée de vies


1951, dans une petite ville d’Autriche. Deux décennies se sont écoulées lorsque Betty, que tout le monde croit morte, revient, incognito, dans la maison où elle a vécu avec sa famille. À l’invitation du jeune homme et de la belle-mère de ce dernier, qui l’accueillent et voient en elle un potentiel acquéreur, elle séjourne dans la chambre d’amis. Elle y trouve alors une boîte contenant de vieilles photos qui la replongent aussitôt dans son passé…

Publié en 1955, «Une poignée de vies »est le portrait incroyablement moderne, subtil et méticuleux d’une femme qui se sent depuis toujours prisonnière de la fascination qu’elle exerce et qui, ne parvenant pas à répondre aux attentions qu’on lui porte et que l’on attend d’elle en retour, se croit toxique. Fuir, et laisser derrière elle son mari aimant ainsi que son enfant, est le prix à payer pour survivre en obéissant au principe de liberté qu’elle place au-dessus de tout. Plutôt qu’un terne bonheur, une simple poignée de vies disséminées aux quatre vents.

janvier, 2020
12.50 x 19.50 cm
192 pages

Jacqueline CHAMBON

ISBN : 978-2-330-13034-3
Prix indicatif : 19.00€



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S’il y a des points communs avec la femme naufragée dans la forêt dans un monde sans humains derrière Le mur invisible, c’est la solitude de cette héroïne dont la désormais classique Marlen Haushofer enregistre les moindres vibrations de la conscience. Une solitude existentielle : le prix d’une liberté tout aussi essentielle, conquise durement, dans le retrait intérieur puis, la fuite.

Véronique Rossignol, Livres Hebdo

Rêves d’insomnie, réalité qui s’emballe, pensées incessantes tapies dans des recoins de la conscience, les héroïnes de l'Autrichienne Marlen Haushofer sont des personnages certes solitaires, mais habités par des voix multiples. Il y a toujours un avant et un après, une déchirure dans le passé et un regard rétrospectif jeté sur un moi devenu partiellement étranger. 

Frédérique Fanchette, LIBÉRATION

Marlen Haushofer brosse un portrait inspiré, enrichi de touches autobiographiques. Celui d’une idéaliste qui, convaincue d’être une intruse dans l’existence, s’est toujours crue incapable d’aimer. 

Pierre Deshusses, LE MONDE DES LIVRES

Ce court roman est le journal d’un cœur blessé, l’histoire délicate d’une femme qui acceptera de renoncer à beaucoup de choses avant de comprendre que la solitude est le seul recours à l’hostilité du monde. 

Michel Edo (librairie Lucioles à Vienne), PAGE DES LIBRAIRES

Marlen Haushofer mène une réflexion profonde sur le sens de la vie et sur les rôles que nous acceptons, consciemment ou inconsciemment, de jouer pour trouver notre place dans une société patriarcale. 

Pauline Le Gall, CHEEK MAGAZINE

Ce qui est passionnant dans le roman, c’est la manière dont une femme, prise dans des rets destructeurs, parvient à se défaire de liens qui auraient pu l’annihiler. Mais ce portrait de femme est aussi le portrait d’une amitié équivoque. Finalement, cette Poignée de vies tient en un mot : ambiguïté. La captive ne s’affranchit qu’en jouant de toutes les ambiguïtés. 

Linda Lê, EN ATTENDANT NADEAU

C'est beau, fascinant et étourdissant à la fois. 

On ne saurait trop remercier l'éditrice et traductrice Jacqueline Chambon d'avoir exhumé cette Poignée de vies de l'écrivaine autrichienne Marlen Haushofer.

Victorine de Oliveira, LA VIE

Marlen  Haushofer pose la question de la liberté, de la nécessité de s’accomplir quel qu’en soit le prix. S’abstraire et tout briser derrière soi est la réponse radicale.

Christilla Pellé-Douël, PSYCHOLOGIES MAGAZINE