La vie de Lucia a basculé depuis la disparition de sa fille. Le jour de son enlèvement, l’adolescente portait le maillot de son idole, Lionel Messi. Depuis, sa mère parcourt les collines à la recherche des cadavres ensevelis par les cartels mexicains. Des corps de femmes souvent, que des criminels abandonnent dans les fosses clandestines, les puits oubliés, les trous creusés à la hâte dans le désert. Mais dans un pays résigné face à l’impunité, la force de Lucia, sa volonté furieuse et brûlante de résister, de ne pas se résoudre à accepter l’infamie – celle du mensonge et de la complicité de l’État, celle d’une jeunesse décimée et de ces vies en suspens – deviennent vite embarrassantes pour les trafiquants et leurs protecteurs.
C’est dans ce décor tragique que Messi entre en jeu, lors du match de demi-finales de la Ligue des champions. Le ravisseur en a décidé ainsi : si le Barça gagne, il libère la jeune Bianca. Sinon, elle sera exécutée. Paradoxe insensé faisant coexister la futilité d’un championnat de football et le prix dérisoire d’une vie…
Un texte sombre et incantatoire, à l’écriture pénétrante – comme les tiges de fer et les pioches qui fouillent ces terres voraces –, pour sonder l’ampleur des fissures invisibles, des séismes silencieux qu’elle révèle.
février, 2022
10.00 x 19.00 cm
176 pages
ISBN : 978-2-330-16084-5
Prix indicatif : 16.80€
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On croit entendre Antigone crier. Puis le ravisseur, Messi et un photographe entrent en scène. Chacun interroge à sa manière l’énigme de la cruauté humaine. Un court roman tendu et entêtant.
Le livre à cran sur l’enfer mexicain qu’il vous faut ! [...] Un roman court et précieux.
Les publications de Sylvain Estibal sont d’autant plus précieuses qu’elles sont rares.
Un roman à la deuxième personne qui redonne chair aux anonymes squelettes de disparus, au Mexique, mais aussi ailleurs en Amérique latine dans un passé encore très présent, celui de diverses dictatures de droite. Un livre sidérant.
Magnifique portrait d'une femme courageuse et tenace porté par une écriture puissante et resserrée d’où se dégage une belle émotion.
Le livre de Sylvain Estibal, avec ses éclats de colère, brille d’un superbe éclat funèbre.
Digne et respectant un équilibre pour le moins complexe entre fiction et brutalité du réel, Terres voraces s’érige en barricade contre l’oubli, contre l’injustice, contre tout ce qu’on ne veut pas voir et qui profite ainsi de notre cécité volontaire.
La réussite du livre repose beaucoup, pour ne pas dire complètement, sur le personnage de la mère, très incarné, hanté absolument par l’absence de son enfant. Estibal, en s’adressant à elle, en fait une figure de la consumation, dévorée intérieurement.
ces dernières années, quelque 100 000 personnes auraient disparu au Mexique, enlevées par des cartels. Terres voraces, roman bref et sidérant, jette une lumière crue sur les vies brisées derrière ce chiffre vertigineux.
Un livre incroyable, très dur mais très bien écrit.
L’été s’annonce et les bons livres ne manquent pas pour l’égayer. Dans Terres voraces, Sylvain Estibal fait de la star argentine le personnage pivot d’une tragique histoire de disparition au Mexique.
La beauté du livre tient justement dans cette noirceur. Et, si l'espoir y tient peu de place, l’apparition de Messi apporte bien une lumière réconfortante.
Sans jamais tomber dans un pathos mal placé, ce texte court, sobre et fort, se lit d'une traite. On pleure et on rit et on se dit que cet auteur a bien du talent.
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