Comme après

Son texte, où il se met à nu mais avec pudeur, est d’une grande beauté, parfois à la limite du soutenable mais toujours émouvant et tenu.

Alors que, durant sa maladie, le seul mot d’ordre était : "Sauver sa peau", désormais l’horizon redevient paysage. 

Il dépeint un double mouvement à la fois d’allègement et d’ancrage, lesté par la paternité et la littérature, deux boucliers fragiles mais imparables face au néant.

Dans un récit autobiographique d’une sincérité désarmante, où se répondent l’effroi devant la mort et la célébration de tous les instants de vie, l’écrivain Matthieu Mégevand revient sur cet événement qui l’a marqué à tout jamais et les efforts qu’il lui a fallu faire pour composer sa vie Comme après. 

Son récit vibrant est un lucide message d'espoir. 

On est bien loin pourtant de la leçon de développement personnel ou du récit larmoyant. L’auteur se regarde avec le recul des ans, et par moments une légère ironie, comme lorsqu’il énumère tout ce qu’il a entrepris dès sa rémission, pour consolider ce corps qui l’a trahi et faire taire l’affolement du mental.