Parce qu’il s’est toujours senti coupable de la mort accidentelle de son demi-frère, Miles s’est banni de sa propre histoire. Il a quitté sa famille, abandonné ses études, et travaille, en Floride, à débarrasser les maisons désertées par les victimes des subprimes. Amoureux d’une fille trop jeune, passible de détournement de mineure, Miles fait bientôt l’objet d’un chantage et est obligé – encore une fois – de partir. Il trouve alors refuge à Brooklyn où son fidèle ami Bing Nathan squatte une maison délabrée, en compagnie de deux jeunes femmes, elles aussi condamnées à la marge par l’impossibilité d’exprimer ou de faire valoir leurs talents respectifs. Désormais Miles se trouve géographiquement plus proche de son père, éditeur indépendant qui tente de traverser la crise financière, de sauver sa maison d’édition et de préserver son couple. Confronté à l’écroulement des certitudes de toute une génération, il n’attend qu’une occasion pour renouer avec son fils afin de panser des blessures dont il ignore qu’elles sont inguérissables…
Avec ce roman sur l’extinction des possibles dans une société aussi pathétiquement désorientée qu’elle est démissionnaire, Paul Auster rend hommage à une humanité blessée en quête de sa place dans un monde interdit de mémoire et qui a substitué la violence à l’espoir.
septembre, 2011
11.50 x 21.70 cm
320 pages
ISBN : 978-2-7427-9934-3
Prix indicatif : 23.20€
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Excellent Sunset park où l’on retrouve le Paul Auster qu’on aime : un écrivain discrètement mélancolique, attentif aux traumatismes de son époque et plein de compassion pour l’humanité.
Un des meilleurs romans de Paul Auster. (…) Une construction narrative d’une complexité raffinée et néanmoins si évidente.
Juste et brillant ; Sunset Park est un roman symptôme de notre époque funambule.
Paul Auster dépeint, avec la belle plume et l’humanité qu’on lui connaît, une Amérique profondément désenchantée.
Sunset park est bien un roman purement austerien, c’est-à-dire le lieu de relation complexes et de réflexions imbriquées au sein d’une histoire campée par de vrais personnages. C’est une promenade dans l’univers de l’écrivain.
Aimer et partager plutôt que consommer. (…) Auster tend une main secourable à tous les sacrifiés de la crise et, plus largement, à tous les lecteurs pris de doute devant le chaos annoncé.
Le formidable Sunset Park montre un grand écrivain capable de donner le meilleur de lui-même. (…) Paul Auster réaffirme son habileté dans la construction, le récit, l’art de distiller le suspense. Il excelle plus que jamais à installer une atmosphère à la fois langoureuse et tendue. (…) Sunset Park se lit comme un roman de la crise et du doute, de la réconciliation avec les siens et soi-même.
Incorrigible. C’est pour cela qu’on l’aime.
Un éloge des rebuts.
Un sérieux coup de griffe au rêve américain.
Ecrit au présent, avec une neutralité de ton qui contraste magnifiquement avec la densité humaine des situations, le roman offre des passages splendides, très concrets et très universels.
Paul Auster vise toujours juste sur les ruminations du bel âge. Un bon cru.
Un Paul Auster au sommet de son art. (…) Edifiant et superbe !
Paul Auster raconte New-York comme personne : avec un humour ambigu et irrésistible.
Une narration fluide et élégante, un jeu maîtrisé des différences de perspectives et de points de vue, un portrait sensible de l’Amérique d’aujourd’hui. (…) Auster sonne toujours juste et toujours émeut.
C’est avec une grande subtilité et beaucoup de minutie que Paul Auster déploie la pluralité des voix et des visages dont se nourrit ce roman discrètement virtuose. Si délicatement et pleinement maîtrisé (…) Sunset Park est à sa façon un bijou, un livre d’art, mélancolique et navré, empathique et humain.
L’Américain Paul Auster a réussi un roman éclatant et éclaté. (…) Sunset Park raconte l’histoire d’hommes solitaires et solidaires.
L’un de ses meilleurs livres. (…) Le romancier américain est au meilleur de sa forme. (…) Toujours conteur hors pair, le romancier se fait désormais témoin engagé de son époque. Avec talent.
Dans Sunset Park, son nouveau roman, Paul Auster tutoie la perfection.
Notre romancier new-yorkais favori s’interroge sur le crépuscule des valeurs : après le 11 septembre et la crise des subprimes, l’Amérique a-t-elle perdu son âme ?