À la suite d’une violente agression, un quatuor de musiciens amateurs formé d’amis de longue date se disperse. Caroline, tentant de surmonter sa dépression, laisse son mari Jochem à ses préoccupations sécuritaires et part en Chine rejoindre Hugo, qui organise désormais des festivals d’échanges artistiques entre Orient et Occi dent. Avec lui, elle s’initie à la culture chinoise, rencontre les jeunes musiciens du conservatoire de Shanghai, puis fait la connaissance de Max, un pédiatre américain qui parcourt le pays pour enquêter sur les conditions de vie dans les orphelinats. Caroline est alors prise entre sa révolte, son impuissance face à la misère dans laquelle croupissent ces enfants abandonnés, et la passion que lui inspire ce héros de l’humanitaire. Mais s’agit-il pour lui d’un sacerdoce… ou d’une fuite ?
Alors que, loin de chez elle, sa vie prend une tournure inattendue, Caroline doit faire des choix : qui aimer, où vivre, comment réinventer sa façon d’exercer la médecine, comment renouer avec sa pratique musicale, comment raviver des liens d’amitié mis à rude épreuve ?
Après le rythme haletant de «Quatuor», le dernier roman de l’auteur – et le premier volume consacré aux mésaventures de ces quatre amis musiciens –, Anna Enquist privilégie un tempo plus lent, plus intime, pour dire les ravages et la désunion que peut provoquer un traumatisme, et les étapes de la reconstruction.
octobre, 2019
11.50 x 21.70 cm
288 pages
ISBN : 978-2-330-12733-6
Prix indicatif : 22.00€
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Il est dur de se reconstruire, mais ce roman, sous forme de fugue, rappelle qu’aucun destin n’est figé.
La romancière néerlandaise explore avec finesse l’esprit de ces individus qui refusent d’être consolés. [...] L’auteur livre un récit sobre et pudique sur la reconstruction.
Avec une grande finesse psychologique et dans une écriture sobre et élégante, l’auteure signe là un roman intimiste et subtil.
Anna Enquist est une virtuose - chez elle, l’art cache l’art - de l’exploration intime sans intrusion dérangeante des âmes malades. [...] De son style pur, élégant se dégage une infinie tristesse – celle d’un quatuor de Schubert ou d’un mouvement lent de Mozart - et, dans le même phrasé, le remède à cette tristesse. Ou, du moins, la possibilité du remède.
Une nouvelle fois, la romancière et psychanalyste Anna Enquist unit la musique, la psychologie et le romanesque pour analyser les blessures et le chemin vers la reconstruction. Elle ne donne pas de leçon théorique, mais se glisse dans le quotidien de ses personnages, les accompagne de très près dans leurs gestes hésitants, dans leur maladresse qui ne les rend pas toujours sympathiques, dans les morts qui ne les quittent jamais. Puis elle s’éloigne pour mieux les voir, ces silhouettes familières qui se débattent comme elles peuvent. Ce quatuor n’est jamais glorieux, mais si tendrement humain - à notre image sans doute.