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La Faim



Le ventre vide mais le corps souple et l’esprit vif, Zaghloul passe son temps à rendre service aux autres sans rien leur demander en échange. Il lui arrive de croiser des étudiants dont les discussions le font réfléchir, de provoquer un notable bigot par des questions inconvenantes, de travailler aussi pour un riche obèse, et de calmer sa faim pendant quelques semaines avant que la mort de son bienfaiteur le renvoie à sa condition première.

Sa femme, Sakina, n’a pas plus de chance auprès du veuf impotent qui lui a procuré le travail dont elle rêvait mais qui meurt aussitôt. Et il en est de même pour le fils, Zahir, dont l’ami Mitron est licencié pour lui avoir permis, moyennant le nettoyage du four, d’emporter chez lui des galettes de pain à moitié brûlées.

En trois séquences courtes, libres de tout pathos et teintées d’humour noir, Mohammed El-Bisatie restitue la vie quotidienne, dans un village égyptien, d’une famille extrêmement pauvre qui manque de tout : de pain, de savoir, de considération, mais qui n’abdique jamais sa dignité humaine.

Unanimement salué à sa parution, ce roman a été nominé en 2009 pour le Prix international du roman arabe.

mars, 2011
11.50 x 21.70 cm
128 pages


ISBN : 978-2-7427-9666-3
Prix indicatif : 17.30€



Où trouver ce livre ?

Mohammed El-Bisatie, l'un des grands écrivains arabes de sa génération, signe un livre immense, roman intimiste et réquisitoire social tout à la fois.

Eglal Arrera, Le Monde des livres

Un roman impressionnant de cruauté par l’humour noir et la tendresse qu’il mêle. Mohammed El Bisatie, dont la Faim a connu un immense écho dans le monde arabe, s’affirme comme une grande voix des lettres égyptiennes.

Alain Nicolas, L'Humanité

Un livre bien traduit qui donne la parole aux Égyptiens d’en bas.

Lire

À travers ce portrait, Mohammed El Bisatie rend hommage aux égyptiens pauvres – ceux-là mêmes qui viennent de contribuer à renverser Moubarak.

Mouvement

Sans misérabilisme aucun, Bisatie décrit une société à deux vitesse, où la modernité passe, où la pauvreté reste.

Fabien Mollon, Jeune Afrique

Un court roman prémonitoire qui donne la parole aux plus pauvres en quête non seulement de pain mais surtout de justice et de liberté.

Veneranda Paladino, DNA

Épurés, captant des êtres et des lieux en voie de disparition, les romans d’El-Bisatie sont brefs et tranchants.

L’auteur évoque les heures creuses de ceux qui n’ont rien. Ventre vide mais tête haute, ainsi vont les personnages de La Faim.

Lisbeth Koutchoumoff, Le Temps

Un roman prémonitoire que les injustices d’un pays qui aujourd’hui n’en veut plus.

Mohammed El-Bisatie y décrit la misère avec une sobre minutie. Exemplaire.

Robert Verdussen, La Libre Belgique

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